mercredi 31 juillet 2013

Vidéo que j'aime

Bonjour TLM,

Ce matin :





lundi 29 juillet 2013

Nature : Source des poissons "mystérieux" à Thanh Hoa

Sur la route Hô Chi Minh, à plus de 150 km de Hanoi, les touristes peuvent découvrir un lieu particulier, la Source des poissons "mystérieux".


 Elle sort d’une grotte nichée au pied de la montagne Truong Sinh dans la commune de Câm Luong, district de Câm Thuy, la province de Thanh Hoa (Nord).
La première chose qui frappe, c’est la beauté et le mystère de ces lieux qui abritent des milliers de poissons de diverses formes. Pesant de 3 à 8 kg, ils ont tous un grand ventre, des écailles semblables à celles des cyprinidés, une bouche rose clair et une nageoire caudale rouge.
Tous les matins, ils sortent de la grotte et n’y rentrent que le soir venu, ce qui permet aux visiteurs de les admirer toute la journée.


Outre qu’ils ne sont pas effarouchés par l’homme, ces poissons ont la particularité d’être voraces. Ils se nourrissent d’algues, de mousses et des feuilles tombant dans l’eau. Le plus curieux, c’est que ces poissons ne sont pas entraînés par le courant, même en période de crues.
Tous ces éléments ont conduit la population locale à construire un temple dédié au culte du génie des poissons.
De nombreuses histoires courent sur l’origine de cette source, lesquelles passionnent toujours les visiteurs.


La population locale croit que l’abondance de ces poissons est un symbole de paix. Chaque année, elle célèbre une cérémonie de sacrifice aux génies de la Montagne, de la Rivière et des Poissons du 8e au 15e du premier mois de l’année lunaire.
Pour elle, le "poisson-mère" vit toujours dans la grotte et en sort tous les cinq ans. Son apparition est un signe de bonne récolte et de prospérité.
Plus bizarre encore, elle n’est pas unique : une autre source de poissons "mystérieux" vient d’être découverte dans cette province.



samedi 27 juillet 2013

Contes et légendes : Le chat

Il était une fois un mandarin qui possédait un chat et l’aimait énormément. Il en était si fier, il le trouvait si extraordinaire qu’il décida de le nommer "Ciel".
- Mon chat est si précieux et unique que le nom "Chat" ne lui convient pas. Il n’y a que le ciel qui soit à sa mesure, puisque rien n’est comparable au ciel.
Or, un jour, un ami lui dit :
- Permettez-moi de vous faire remarquer qu’il a une chose plus puissante que le ciel, ce sont les nuages, puisque les nuages peuvent envahir le ciel.

- Vous avez raison, répondit le mandarin. Et je vous remercie de cette remarque pleine de sens. Je vais désormais nommer mon chat "Nuage".

Quelque temps après, un autre mandarin vint prendre le thé à la maison.
- Comment, s’écria-t-il, vous appelez "Nuage" ce magnifique animal ? Mais il existe une chose bien plus forte que les nuages : c’est le vent qui les chasse.
Dès lors, son maître nomma "Vent" le bel animal.
Une semaine ne s’était pas écoulée que le maire de la ville, invité chez le mandarin, aperçut le précieux animal.
- "Vent", dit-il, c’est un nom bien indigne. Le vent trouve facilement son maître puisqu’un mur peut l’arrêter.
- En effet, répondit le propriétaire du chat. Désormais, mon animal s’appellera "Mur".
Un peu plus tard, un étudiant qui travaillait chez le mandarin fit remarquer respectueusement au seigneur qu’une souris était capable de vaincre le mur.

- Cher maître, si je puis me permettre, il semble bien qu’une simple souris peut venir à bout de n’importe quel mur. Elle le mine en perçant des trous. Aussi petite soit-elle, elle est capable de grande chose puisqu’elle l’affaiblit et le détruit petit à petit.

- C’est vrai, reconnut le mandarin. Je vais donc appeler mon magnifique chat "Souris".
Vint alors à passer le petit garçon du jardinier.
- "Souris" ! s’écria-t-il en éclatant de rire. Mais il y a quelqu’un de bien plus puissant que la souris, c’est le chat qui l’attrape et la mange !

Le mandarin comprit alors sa vanité.
Désormais, il nomma l’animal tout simplement : "Chat".






jeudi 25 juillet 2013

Gastronomie : Bouillon aux vermicelles de Hanoi

La préparation d’un bon bol de bouillon aux vermicelles (bun thang) nécessite une vingtaine d’ingrédients différents.


On peut ajouter aussi un peu de pâte de crevettes dans le bol. Il serait impossible de parler du bouillon aux vermicelles de Hanoi sans mentionner la fameuse essence de cà cuông (tirée d’un insecte), dont une toute petite quantité récoltée au bout d’un cure-dent trempée dans le bol suffit à répandre son odeur caractéristique.

Ingrédients (pour 6 personnes) :

- 1 kg de travers de porc
- 1 kg de poulet
- Pâté de porc bouilli
- Crevettes séchées
- 3 œufs de poule
- Vermicelles, nuoc mam, sel, glutamate, pâte de crevettes (mam tôm), essence de cà cuông, persicaires, ciboule.

Préparation :



Bouillon : verser 3 litres d’eau dans une marmite avec quelques rondelles de ciboule et un peu de sel. Mettre la marmite au feu. Quand l’eau est chaude, y plonger le poulet dont la chair a, au préalable, été déchirée en filaments et le faire cuire.
Mettre ensuite les travers de porc dans le bouillon de poulet obtenu et laisser mijoter jusqu’à ce que les os ramollissent. Ne pas oublier d’enlever régulièrement l’écume qui se forme à la surface.
Ajouter les crevettes séchées dans le bouillon. Filtrer, puis ajouter nuoc mam, sel et glutamate. Couper le pâté de viande de porc bouillie en fines tranches. Préparer avec chaque œuf une omelette fine, que l’on découpe ensuite en de fins bâtonnets.
Décortiquer les crevettes, les faire cuire à la vapeur, puis les piler. Couper finement persicaires et brins de ciboule.

Présentation :

Mettre les vermicelles dans les bols, puis par dessus poulet en filaments, crevettes, bâtonnets d’omelette, ciboulette et persicaires au centre. Ce plat est servi chaud. Il faut ensuite verser le bouillon dans les bols, ajouter un peu de pâte de crevettes et d’essence de cà cuông.

Bon appétit !!



mardi 23 juillet 2013

Culture : Les vêtements ethniques à l’honneur

L'année dernière, au Village culturo-touristique des ethnies du Vietnam, à Dông Mô, Son Tây, Hanoi, le Comité des affaires ethniques de l’Assemblée nationale et le ministère de la Culture, du Sport et du Tourisme ont organisé le premier festival "Présentation des costumes traditionnels de la communauté des ethnies du Vietnam." Plus de 200 costumes des 54 ethnies du pays ont été présentés par 235 participants de 52 délégations.
Une rencontre haute en couleurs, où les ethnies des montagnes ont contoyé celle des plaines... Les visiteurs ont pu admirer les costumes magnifiques des groupes Édé, H’mông, Dzao, Thaï, Hà Nhi, Tà Ôi, Co Tu, Xo Dang, Mnmong, Cham, Hoa, Kinh ... et aussi en savoir plus sur leurs us et coutumes.

La rencontre des couleurs culturelles des 54 groupes ethniques du pays.

Vêtements traditionnels de l’ethnie Kinh.

La jupe colorée des femmes H’mông.

 Jeunes filles Khang (à gauche) et Xinh Mun.

Jeune fille de l’ethnie Cham.

Un couple de l’ethnie Dao en costume traditionnel.

Grâce féminine lors d’une danse des parapluies.

Jeunes filles Thaï, charmantes dans leurs jupes serrées.

Cet événement a aussi permis de constater qu'à l'heure actuelle, certaines ethnies, en raison de conditions de vie difficiles, comme les Ma, Ruc, Công, Pà Then, Chut…, perdent l’usage de leurs costumes traditionnels. En particulier, cinq ethnies - Xinh Mun, Pu Peo, Sila, Công et Ruc - ont presque abandonné leurs vêtements traditionnels.

 Le couvre-chef des Hà Nhi.

Jeune homme avec un chapeau en écorce.

Jeune fille Lô Lô.

Jeune fille de l’ethnie Khang.

Ce premier festival a contribué non seulement à honorer, mais aussi à préserver les valeurs culturelles originales des 54 ethnies nationales.

Source : VNP




dimanche 21 juillet 2013

Chanson : Tôi ru em ngủ

Bonjour TLM,

Ce matin :



Je te berce

"Tôi ru em ngủ", Trịnh Công Sơn

Je te berce un matin d'hiver,
Tu vas à la rizière
Demander des nouvelles au plant de riz.
Je te berce un matin d'automne,
Tu t'en vas dans le brouillard
Pour appeler les plantes et les feuilles à revenir à leurs saisons.

La route est ennuyeuse un jour de fin d'hiver
La route est brumeuse un jour de fin d'automne
Tu arrives en été, la lumière s'éclaire là haut,
Et quel printemps éperdu de ce nouvel amour.

Entrer doucement dans la vie avec le murmure des pas
Tu appelles le bouton de rose qui vient de faner au fond de la cour
J'entends cet amour devenir subitement triste dans les feuilles
qui remuent
Qu'au prochain printemps j'achète séparément ce chagrin d'amour

Je te berce un matin de printemps,
Tu embrasses un bouton de rose
Pour demander des nouvelles aux perles de lumière.
Je te berce et l'été arrive,
Tu embrasses ta main,
Pour rendre cette vie amère.



vendredi 19 juillet 2013

Reportage photo : Le pic de la saison de pêche à Mui Ne

Mui Ne est célèbre non seulement pour ses dunes et son potentiel touristique, mais aussi pour ses activités de pêche. Le port est déplacé selon la saison.

Quand le vent vient du Nord (c’est-à-dire en hiver), les centaines de bateaux de pêche font relâche dans la baie de Mui Ne. Lorsqu’il vient du Sud, le port est déplacé en face de la plage de Ngang. Actuellement, c’est la saison du vent du Sud, qui marque le pic de la saison de pêche à Mui Ne.

Nous sommes arrivés au port le 1er juillet. Le long de la plage de Ngang, le marché aux poissons battait son plein, entre les pêcheurs déchargeant leurs prises, les commerçants tentant d’attirer le chaland, les acheteurs négociant les prix et... les curieux comme nous essayant de se frayer un passage.

Un coin du marché aux poissons à Mui Ne.

 Pêcheurs déchargeant leurs prises sur la plage.

Nettoyage des crevettes.

  "Arca" sanguinolente, un produit de valeur.

 Les femmes sont les "piliers" des marchés, à Mui Ne comme ailleurs au Vietnam.

Au marché.

Que l’embarras du choix.

Un coin du port à Mui Ne.

Crépuscule sur la plage de Ngang.



Source : VNP



mercredi 17 juillet 2013

Vidéo que j'aime

Bonjour TLM,

Ce matin :





lundi 15 juillet 2013

Nature : Dans le marais, rien n’est plus beau que les fleurs de lotus

Depuis des temps immémoriaux, la fleur de lotus a été largement cultivée dans le pays. Et la capitale de Hanoï abrite de nombreuses zones de lotus, en particulier sur les bords du lac de l'Ouest.
Le mois du début de la floraison de la fleur de lotus se prolonge durant quatre mois à partir de juin ou juillet.

Quelques images de cette belle fleur de lotus sur les bords du lac de l’Ouest :












La fleur de lotus fait partie de la vie des Vietnamiens. À l’étranger, s’ils voient cette fleur, elle leur rappelle le pays natal et nombre de souvenirs liés à leur enfance. Symbole de la pureté, de la culture et de l’élégance des Vietnamiens, c’est ce que la fleur de lotus représente à elle seule.

Source : CPV

Bonus : un article que j'aime, Bông sen




samedi 13 juillet 2013

Contes et légendes : Le Génie de la Pluie et la Grenouille

Parmi des écueils désolés, au bord de la mer, vivait dans une profonde caverne le Génie de la Pluie, le dragon Mua. L'Empereur du Ciel lui avait donné pour tâche d'arroser la terre. Dès que le niveau des rivières et des fleuves baissait, que l'eau disparaissait des rizières et que le sol durcissait, Mua sortait de sa grotte, se penchait sur le miroir de la mer et buvait à n'en plus finir. Puis il prenait son envol, et recrachait cette eau sous forme d'une pluie bienfaisante partout où le besoin s'en faisait sentir.
Malheureusement, Mua était fort capricieux et paresseux de surcroît. S'il décidait soudain qu'il n'avait pas envie d'aller plus loin, il pouvait déverser d'un seul coup toute l'eau qui lui restait sur une région qui n'en manquait pas, et provoquer ainsi des inondations. Plus grave encore, il lui arriva une fois de ne pas mettre le nez dehors durant des semaines.
La terre fut bientôt aussi dure que de la pierre, plantes et animaux souffrirent terriblement. Mais alors que toutes les bêtes se résignaient déjà à mourir de soif, la grenouille refusa de subir ce triste sort, elle décida d'aller trouver l'Empereur du Ciel et de se plaindre à lui des négligences du Génie de la Pluie.

En chemin elle rencontra d'abord le crabe, puis le renard, l'ours, le tigre et pour finir l'abeille. Ils essayèrent tous de la faire renoncer à son projet : le voyage était périlleux, et qui pouvait assurer qu'il servirait à quelque chose ? Mais la grenouille était tenace : ce fut elle qui réussit à les convaincre.
" Pourquoi attendre sans rien faire que la mort nous emporte ? " leur dit-elle. " Si vous m'accompagnez, nous serons plus nombreux et nos réclamations auront plus de poids auprès de l'Empereur du Ciel. "
Les animaux en convinrent et se joignirent à elle. Ensemble, donc, ils arrivèrent au palais céleste. Devant le portail se trouvait un grand tambour. Quiconque estimait que l'injustice régnait dans le ciel ou sur la terre avait le droit de s'en servir. Mais avant que les plaignants ne commencent à taper dessus, la grenouille les arrêta.
"Qui sait quel accueil nous allons recevoir ? " dit-elle à ses amis. "Il serait plus prudent que vous vous cachiez à proximité et que vous sortiez quand je vous ferai signe."

Le crabe se traîna jusqu'à une petite mare près de la porte, l'abeille se faufila sous le seuil, le renard, l'ours et le tigre se cachèrent derrière les épaisses colonnes de l'entrée. La grenouille hocha la tête, satisfaite, et frappa le tambour de toutes ses forces. Il s'avéra aussitôt qu'elle avait eu raison de se montrer prudente : l'Empereur du Ciel et les autres divinités étaient en voyage et ce fut le Génie de la Pluie, Mua en personne, qui apparut à la fenêtre. Las de s'ennuyer dans sa caverne, il était venu faire un petit séjour à la Cour céleste et attendait là le retour de ses divins confrères.
" Qui ose troubler ainsi mon repos ? " gronda-t-il, avant d'ordonner au garde d'aller voir ce qui se passait.
Le garde courut à la porte et revint sur le champ. " C'est la grenouille, Votre Grâce. Elle veut se plaindre à l'Empereur du Ciel que vous ne faites pas votre travail. " " Quelle insolence ! " s'écria le Génie de la Pluie. " Non contente de tambouriner à m'en crever les tympans, elle a encore l'audace de venir plaider contre moi ? " Et la grenouille tambourinait vraiment comme une endiablée, car elle espérait que l'Empereur du Ciel l'entendrait et reviendrait au palais.
Or c'était précisément ce que Mua voulait empêcher à tout prix... Il commanda donc au coq céleste de voler jusqu'à la porte et de becqueter cette effrontée jusqu'à ce que mort s'ensuive. Le coq aiguisa ses ergots et s'en alla exécuter sa mission. Alors la grenouille fit vite un petit signe au renard, et en un tournemain le malheureux coq se retrouva tout piteux devant le dragon : de sa belle queue multicolore, il ne lui restait plus que quelques plumes éparses.

" Hum, il s'agit là d'une drôle de grenouille, apparemment ! " bougonna Mua d'un ton furieux. " Elle est assise devant la porte, et il lui suffit de s'enfler pour que le coq céleste perde ses plumes ? Non, mais ! Je vais lui montrer qui commande ici, et lancer le chien céleste à ses trousses ! "
Cette fois-ci, la grenouille fit signe à l'ours.
Dès que le chien s'approcha, le gros animal surgit de derrière son pilier et lui donna de ses pattes griffues une accolade que l'animal céleste n'oublierait pas de sitôt... Son travail accompli, et le chien parti en trombe, l'ours réintégra sa cachette comme le renard l'avait fait avant lui. " Je vais enfin pouvoir me reposer en paix ! " se disait au même moment Mua, satisfait. Mais un coup d’œil par la fenêtre lui prouva à quel point il se trompait : le chien céleste revenait, l'échine hérissée et la queue entre les pattes, tandis que la grenouille se gonflait au maximum pour reprendre son concert.

" Garde ! " vociféra le dragon. " Vas-y toi-même et règle son compte à cette impudente ! "
Le garde s'inclina, empoigna une lourde lance et prit la forme d'un serpent de feu pour aller jusqu'à la porte. Sur un signe de la grenouille, l'abeille vola hors de sa cachette et le piqua à l’œil. Le serpent hurla de douleur, si fort que les piliers de pierre qui soutenaient le palais céleste en tremblèrent.
" Ah ! Le garde pousse son cri de victoire ", se dit le dragon. Mais le malheureux avait bien autre chose à faire : il voulut rafraîchir son œil enflé dans la mare. Le crabe sauta sur l'occasion et se mit à pincer tout ce qui était à sa portée ! Alors le pauvre garde se remit à hurler au point d'en ébranler les murs.
" Ce n'est qu'une victoire sur une grenouille ordinaire ! Il la fête un peu bruyamment à mon goût ", songea le dragon.

Devant la porte, le garde essayait de retrouver la terre ferme pour se sauver. Mais avant qu'il ait pu essuyer l'eau qui l'aveuglait, l'ours et le tigre se jetèrent sur lui. Le malheureux ne savait plus ce qui lui arrivait : où qu'il allât, où qu'il se tournât, ce n'étaient que morsures et piqûres, pincements et coups de griffes. Car le renard et l'abeille, bien entendu, n'entendaient pas demeurer en reste ! Et quand, par-dessus le marché, il entendit la grenouille crier : " Bon, à présent donnez-moi mon bâton, que je lui apprenne à vivre ! " il détala comme une flèche vers le palais. Le Génie de la Pluie était justement à la fenêtre.
Ce qu'il vit figea son sang de dragon dans ses veines : le garde revenait en courant comme un fou, à demi-aveuglé, les traits déformés par la terreur. Et derrière lui, sur le seuil du palais, la grenouille s'enflait et coassait : " Si le Génie de la Pluie ne se remet pas sur le champ au travail, il va voir ce qu'il va voir ! "
Et boum, boum, boum ! le tambour retentit à nouveau dans un vacarme assourdissant.
" Que se passe-t-il donc ici ? " lança soudain la voix tonitruante de l'Empereur du CieL " Qui endure une injustice à ce point insupportable que la voix du tambour m'ait fait revenir de l'autre bout du monde ? " " C'est moi qui ai tambouriné ", avoua courageusement la grenouille. Et elle expliqua sans détours au Maître du Ciel les raisons de sa plainte. L'Empereur fronça les sourcils, mécontent, et jeta un regard sévère au Génie de la Pluie. Celui-ci s'était fait tout petit ; s'il l'avait pu, il se serait volontiers changé en un minuscule lézard afin de disparaître dans la première fente venue.
" Redescends tout de suite et exécute ta mission ! " lui ordonna son Maître. " Et quand tu auras terminé, reviens me trouver pour subir ton châtiment ! "

Le dragon Mua s'envola donc, et la Divinité suprême put alors mesurer les dégâts causés par la grenouille et ses amis. Le garde, le chien et le coq célestes n'étaient vraiment pas beaux à voir... "
Je dois reconnaître qu'une grande injustice s'est produite dans le ciel et sur la terre ", déclara l'Empereur, se tournant vers la grenouille. " Si Mua, à l'avenir, se montrait coupable d'autres négligences, ne te donne pas la peine de revenir ici. Contente-toi de coasser très fort, cela suffira. Le Génie de la Pluie se souviendra aussitôt de ce qu'il a à faire. "
La grenouille le remercia et s'en retourna chez elle avec ses amis. Quant à Mua, il fut sévèrement puni : dès qu'il eut fini d'arroser la terre, il rentra dans sa caverne où quatre démons s'emparèrent de lui. Alors le coq céleste se mit à le picorer de son bec pointu jusqu'à ce qu'il ne lui restât plus le moindre bout de peau en bon état.

Depuis lors, quand il fait trop sec, les grenouilles n'ont qu'à coasser : le Génie de la Pluie en a aussitôt la chair de poule et s'empresse de se remettre au travail. Et si un jour, malgré tout, sa paresse reprenait le dessus, ce serait l'Empereur du Ciel en personne qui le rappellerait à l'ordre... car il n'a pas la moindre envie de recevoir une nouvelle visite de la grenouille. Depuis ce temps-là aussi, les hommes vénèrent les grenouilles. Et certains prétendent même qu'elles sont apparentées à l'Empereur du Ciel.





jeudi 11 juillet 2013

Gastronomie : Poulet grillé aux feuilles de citronnier

Ce plat est généralement préparé pour les repas de week-end lorsque tous les membres de la famille se réunissent, il développe l’arôme des feuilles de citronnier.



Ingrédients :

– 1 kg de poulet
– 300 g de lard de porc
– 30 ml de saindoux liquide
– 30 g de sucre
– Feuilles de citronnier, poivre, oignon séché, nuoc mam



Préparation :

- Désosser le poulet, puis l’émincer. Mélanger avec du poivre, de la saumure de poisson, du sucre, des oignons séchés hachés, des feuilles de citronnier en filaments et un peu de saindoux liquide.
– Faire bouillir le lard de porc et le découper en morceaux, aussi minces que les morceaux de poulet, puis les incorporer à l’appareil.
– Placer un morceau de poulet et un morceau de lard sur une feuille de citronnier et mettre à griller le tout sur des braises de charbon de bois. De temps en temps, verser du saindoux liquide sur la viande pour éviter que le poulet se dessèche. Une fois cuit, disposer sur une assiette.
– Servir chaud avec la sauce.

Bon appétit !!



mardi 9 juillet 2013

Culture : Les nuits féériques de Hôï An

Quand la nuit tombe, le vieux quartier de la ville de Hôï An, classé patrimoine culturel mondial par l’UNESCO, est illuminé de milliers de lanternes. Des chants traditionnels de jeunes femmes s’élèvent dans la pénombre, fascinant les visiteurs et les invitant à rester plus longtemps. La nuit à Hôï An est toujours synonyme de sérénité et de chaleur humaine.
Le long des ruelles, des lanternes rouge ou jaune sont accrochées sur les façades des vieilles bâtisses. Beaucoup d’entre elles vendent des souvenirs très "typés Hôï An" tels que ces fameuses lanternes, des vêtements en soie, des jouets en terre cuite et divers produits artisanaux fabriqués à partir de bambou, de rotin ou de bois…

De nombreuses échoppes sans prétention invitent les promeneurs à découvrir le meilleur de la cuisine locale ou juste siroter un café, en se laissant bercer par la musique douce.

La nuit, les rues sont toujours bondées, mais l'atmosphère n'est pas trop bruyante comme dans d’autres lieux touristiques. Tout le monde marche lentement pour s’imprégner de l’atmosphère étrange, quasi irréelle. L’impression d’un retour un siècle en arrière...

Pour les photographes, les plus belles scènes sont à rechercher le long de la rivière Hoài, illuminée par des centaines de lampions. Un groupe de chant Choi invitent les visiteurs à s'arrêter. Non loin de là, près du fameux Pont japonais, symbole de la ville, de nombreux curieux entourent un groupe de chanteurs traditionnels locaux. Un peu plus loin se tient une classe de chant folklorique pour les enfants. Dans la lumière jaune, la dizaine de gamins assis tranquillement ressemblent à de jeunes oiseaux apprenant à chanter.

  Hôï An est illuminée de milliers de lanternes.

Un petit resto de trottoir.

 Une ancienne maison avec ses lanternes.

 Un groupe de chant Choi.

Sur la rivière Hoài.

Des touristes étrangers admirant différents types de lanternes vendus à Hôï An.

Les visiteurs ont également la possibilité de faire une balade sur la rivière Hoài. Assis sur le pont, à la lumière d'une lampe à pétrole accrochée au mât, ils écoutent de jeunes femmes entonnant des chants rustiques.

Toutes les nuits du 14e jour de chaque mois lunaire, les gens de la ville éteignent les lumières électriques et accrochent des lanternes devant leur maison. Une pratique qui existe depuis plus de 300 ans. Dans le calme de la nuit, la ville est encore plus belle, plus sereine, plus envoûtante. Le parfum d'encens s’élevant d’un plateau d'offrandes placé sous l'avant-toit rend l'atmosphère encore plus mystérieuse.

Des centaines d'années ont passé, mais Hôï An conserve encore son cachet de ville portuaire prospère. Plus important encore, dans cet espace architectural reconnu patrimoine culturel mondial, les habitants locaux sont toujours aussi simples qu’ils l'étaient dans le passé, hermétiques au vent de changement qui souffle partout ailleurs.


Source : VNP



dimanche 7 juillet 2013

Chanson : Chờ Nhìn Quê Hương Sáng Chói

Bonjour TLM,

Ce matin :



Dans l'attente de voir le pays illuminé

"Chờ nhìn quê hương sáng chói", Trịnh Công Sơn

Ici j'attends
Là-bas tu attends
Dans une petite maison, la mère aussi, attend
Le soldat attend sur une colline déserte
Le prisonnier attend dans l'obscurité
Depuis combien d'années nous attendons
Depuis combien d'années nous attendons
Depuis combien d'années nous attendons

Attendre que demain nous nous levions en liesse
Attendre que la haine soit enfouie un jour en profondeur
Attendre l'arrivée de la paix, le silence des bombes
Attendre des pas sur les chemins sans mines ni trappes
Attendre l'intercommunication des routes permettant aux voitures de traverser les trois régions

Attendre la bonne nouvelle, fleuves et monts aussi attendent
Attendre le rayonnement de l'aurore sur le front de la mère
Attendre que les larmes sèchent, que les rochers se réjouissent
Attendre la nourriture et les vêtements pour les enfants sans domicile
Attendre la réunification du pays pour que l'amour fasse exploser les digues

Attendre les sons de clairon qui ramènent les enfants
Attendre que le cœur humain soit vidé de haine
Attendre la nuit sans couvre-feu, le matin ensoleillé
Attendre le parfum du riz qui pousse sous les mains de notre peuple
Attendre l'amour de la patrie, décidé à construire la paix

Attendre les roulements de tambour annonçant la bonne nouvelle dans nos rues, dans nos villages
Attendre le chant de la liberté sortir de la terre
Attendre le renouvellement du feuillage, l'éclosion des fleurs
Attendre de nous voir nous promener dans les rues familières
Attendre de voir le pays rayonner, les yeux de la mère aujourd’hui ne sont pas encore voilés. 



vendredi 5 juillet 2013

Reportage : Un coup de main ?



Si on déplore souvent que la société moderne remplace progressivement l’homme par la machine, au Vietnam, les petits boulots ont encore le vent en poupe. Comme le disait ma grand-mère, il n’ y a pas de sots métiers. Et croyez-moi, toutes ces "petites mains", ça simplifie grandement la vie ! Allez, je vous emmène à leur rencontre...

Jamais en panne…
Votre jauge à essence manifeste des signes de grande détresse ? L’angoisse vous étreint car vous savez que la prochaine station se trouve à l’autre bout de cette très, très longue avenue de plusieurs kilomètres ? Vous vous voyez déjà poussant votre moto sous la chaleur redoutable d’un après-midi d’été ? Pas de panique ! Regardez attentivement sur les bords de trottoirs. Quelques centaines de mètres, et vous avez de fortes chances de découvrir une drôle de bouteille en plastique, contenant un liquide de couleur rouge ou verte. Non, ce n’est pas un cocktail vitaminé destiné à vous faire accomplir quelque prouesse sportive. C’est bel et bien une promesse de carburant pour votre moto assoiffée.
D’ailleurs, à peine arrêté à côté de cet opportun récipient, vous voyez surgir de l’ombre d’un arbre ou du couloir d’une maison l’heureux concessionnaire de la bouteille, qui vous propose illico de vous vendre généreusement deux litres ou plus de carburant. Si vous acceptez, contraint par la hantise de la panne sèche, vous le verrez retourner sur ses pas pour aller chercher, d’on ne sait trop où, un petit bidon dont il videra le contenu dans votre réservoir.
Combien de fois ai-je dû mon salut à ces nombreux petits postes à essence nomades qui émaillent les trottoirs des villes ? Surtout qu’ils continuent à veiller de l’aube à tard dans la nuit sur les insouciants qui oublient qu’une moto ça carbure… au carburant ! Attention cependant : ce petit boulot nécessite de bien séparer l’action de remplir le réservoir et celle de fumer une cigarette ! Sinon, gare à la disparition définitive du petit boulot en question, et accessoirement du concessionnaire et du client !

Jamais sans air !
Votre pneu de vélo est dégonflé et frise la hernie éclatée ? Les maillons de votre chaîne ont des velléités d’indépendance ? Pas d’inquiétude ! Regardez, là au bord du trottoir, une pompe à main, vestige de La Belle Époque, vous annonce que vous trouverez réponse à vos problèmes. Son propriétaire sera heureux de prendre en main votre vélo récalcitrant pour lui redonner de l’air et du maillon. Il suffit de s’installer confortablement sur un petit siège à proximité, en dégustant un "trà đá" (thé glacé) ou "trà nóng" (thé chaud) selon la saison, et d’observer l’artiste au travail…
Deux démonte-pneus, une bassine, un peu d’eau, et le diagnostic est posé : trou dans la chambre à air. Une rustine, un peu de colle, et le trou est bouché. Un clou, un marteau, une pince coupante, et le maillon récalcitrant se solidarise à nouveau du groupe. Vous n’avez pas fini de boire votre "trà" que déjà votre vélo vous attend, prêt à repartir avec vous pour de nouvelles aventures.
Je suis toujours émerveillé de voir, avec quelle maestria et si peu de moyens, ces hommes et femmes installés sur un bout de trottoir parvenir à accomplir toutes sortes de réparations en si peu de temps. En France, il faudrait apporter le vélo chez le réparateur de cycles, quitte à traverser la ville avec le vélo sur le dos et le laisser en réparation un jour ou deux dans le meilleur des cas. Ou le faire soi-même !
En ce qui me concerne, je trouve plutôt agréable le fait de ne pas avoir à se soucier de toujours transporter chambre à air et matériel de réparation, au cas où… En outre, je ne suis pas certain que la réparation par mes propres moyens serait aussi rapide et aussi sûre !

Jamais en peine…
Il existe bien d’autres petits boulots utiles sur les trottoirs des grandes villes…
Tenez, ici, au croisement des rues de la vieille ville, se tient le scieur de planches. Reconnaissable à sa scie à bois, il attend, imperturbable, assis sur ses talons, celui ou celle qui aura besoin de raccourcir une étagère, des pieds de chaise, ou autres objets en bois.
Et là, voici le cireur de chaussures. Armé de son chiffon et de son cirage, il cire et fait briller chaussures et escarpins, du dessus à la semelle !
Et plus loin, alignés le long d’un mur ou blottis à l’ombre des arbres, les coiffeurs ont suspendu leurs miroirs, installé leurs sièges et rasoir à la main, attendent le client qui viendra se faire "rafraîchir" en profitant des derniers potins du moment.

Et puis, il y a aussi les vendeuses de fruits qui exposent leurs paniers garnis de fruits de saisons. En ce moment, c’est la période des ananas, et il faut voir comme elles épluchent en les sculptant de petits ananas juteux qui fondent sous les dents. Et si vous résistez, il faudra prendre garde à ne pas succomber à cette autre vendeuse qui vous attire avec des brochettes de porc épicé dont l’arôme titille les estomacs gourmands…

Les petits boulots, ce sont encore ces personnes qui circulent à pied ou en vélo dans les ruelles en proposant des soupes chaudes, du pain, ou encore de récupérer le carton, les boîtes de conserve vides. Moi qui avais toujours considéré que l’apposition sur un contenant de la formule "emballage jetable" consistait justement à jeter négligemment l’emballage en question parmi les autres détritus, j’ai été remis dans le droit chemin quand, après plusieurs récriminations offensées de ma femme, j’ai appris à empiler papiers et cartons dans une boîte de même nature, à conserver canettes d’aluminium et morceaux de plastiques dans un bac approprié. Et tout ça pour que chaque semaine, lorsque sur son vélo apparaît cette dame au "nón" (chapeau conique) fatigué, mon épouse puisse lui vendre pour quelques centaines de dôngs ce que la société de consommation nous vend pour quelques milliers de dôngs.

Merci à ces petits boulots par la dignité et le travail qu’ils donnent à des personnes qui, sans eux, seraient dans la plus grande détresse, autant que pour les services qu’ils nous rendent !

Gérard BONNAFONT / CVN



mercredi 3 juillet 2013

Vidéo que j'aime

Bonjour TLM,

Ce matin :




lundi 1 juillet 2013

Nature : Les rizières en terrasses de Hoàng Su Phi à la saison des pluies

Reconnus comme monument au niveau national, les champs en terrasses à Hoàng Su Phi ont environ 300 ans. En plus du rôle d'approvisionner en vivres des populations de la région, ils restent un paysage naturels majestueux pour le développement du tourisme.

Juin de chaque année, commence la saison des pluies dans les provinces montagneuses du Nord. L'eau de pluie dans les montagnes et ruisseaux menant aux champs en terrasses et les surfaces d’eau des champs en terrasses sont considérées par les personnes ethniques à Hoàng Su Phi comme le miroir céleste.
Lorsque les champs en terrasses étaient pleines d'eau, les gens ethniques commencent les travaux champêtres de la seule récolte de riz de l'année par les activités de travail tels que les conduites d'eau, remblai des diguettes, labourage, hersage ....

Les champs en terrasses de Hoàng Su Phi couvrent une superficie de 760 hectares sur les territoires des 6 communes: Ban Luôc, San Sa Hô, Ban Phùng, Hô Thâu, Nâm Ty et Thông Nguyên créés par la communauté des ethnies minoritaires des H’mông, La Chi, Dzao, Nùng par leur travail acharné et leur créativité.

Les terrasses sont la manifestation la plus visible d'une longue histoire de vie sur les coutumes de travail dans la production agricole caractéristiques des ethnies minoritaires à Hoàng Su Phi.

 
 Les champs en gradins de la commune de Nâm Ty en forme d’un S sont parmi les champs les plus beaux du système des vestiges de champs en gradins au niveau national du district de Hoàng Su Phi.

 Les habitants des ethnies minoritaires de H’mông, Dzao, Tày, Nùng, La Chi ont fait un système de conduite d’eau en tubes de bambou du sommet de la montagnes pour arroser les champs en terrasses.

L’eau a été conduite dans les champs en terrasses de haut en bas.

  Quand l’eau s’infiltre dans le sol, les champs sont labourés et hersés.

 Les champs ont des diguettes de 20-50 cm de large, faites de terre du même champ et plus hautes de 15-20 cm de la surface du champ pour contenir de l’eau.

Et on commence à arracher des pépinières de riz pour le repiquage.

 Les pépinières de riz sont souvent arrachées après la pluie quand le sol est plus mou pour éviter la rupture des racines.

Le visage barbouillé de boue de Sùng Thị Trá (de l’ethnie H’mông, commune de San Sa Hô) après une journée de travail sur les champs en terrasses de sa famille.

 Pour avoir des champs pour la culture de riz aquatique, depuis des temps immémoriaux, des générations ont défriché des forêts et aplani des montagnes afin de créer des champs grandioses en terrasses.

Repiquage des Dzao Rouge dans le rizières en terrasses de la commune de San Sa Hô.


Source : VNP