samedi 29 juin 2013

Contes et légendes : La méprise

Il était une fois un couple qui vivait dans un bonheur parfait. Ils venaient juste d'avoir un bébé quand la guerre éclata. Le mari fut mobilisé et envoyé au front. Jour et nuit la femme attendait le retour du mari en puisant sa force dans la présence de son enfant . Celui-ci grandissait et commençait à parler. Un soir, un violent orage éclata. Les tonnerres étaient assourdissants et faisaient trembler portes et fenêtres. Pris de panique, l' enfant se mit à hurler. Pour le calmer, sa mère lui montra son ombre sur le mur et lui dit :

- N'aie pas peur, voilà ton père ; il te protégera.

L' enfant regarda un instant l'ombre, puis s'inclina et dit :

- Bonsoir, papa.

Rassuré, l' enfant s'endormit tranquillement.

A partir de ce jour, l' enfant prit l'habitude de réclamer son père et de dire à ce dernier "Bonsoir" avant son coucher, ce qui obligeait la femme à se pencher tous les soirs devant la lampe pour créer l'ombre.

La guerre se termina enfin. Le mari revint à la maison. Il découvrit avec émotion l' enfant qu'il avait quitté quand il était encore un tout petit bébé. Mais, au lieu d' embrasser son père, l' enfant le repoussa avec violence :

- Laisse-moi tranquille, tu n'es pas mon papa. Mon papa ne vient que le soir. Et il ne parle pas.

Le mari, assommé de douleur et blessé dans son amour -propre, était persuadé que sa femme le trompait avec un autre homme pendant son absence. Mais il décida de ne pas l'interroger. Le soir même, il quitta la maison sans rien dire à personne.

Des jours et des mois passèrent, et toujours aucune nouvelle du mari. La situation devenait de plus en plus pénible à vivre, d'autant plus que la femme n'arrivait pas à comprendre le comportement étrange de son mari. Désespérée, elle décida de mettre fin à ses jours en allant se noyer dans la rivière, après avoir confié l' enfant à des proches.

Ayant appris la mort tragique de sa femme, l'homme revint à la maison. Le soir, une fois la lampe allumée, son fils, tout content de voir apparaître l'ombre sur le mur, s'écria :

- Voilà mon papa. Il est revenu !

L'homme comprit alors la terrible méprise. Le lendemain, il emmena son fils au bord de la rivière pour implorer le pardon de sa femme. L'homme lui promit de rester seul jusqu'à la fin de ses jours pour s'occuper de l' enfant et qu'aucune autre femme ne la remplacerait jamais dans son cœur.



jeudi 27 juin 2013

Gastronomie : Les Kinh : la gastronomie, un trait culturel original

Pour les passionnés de gastronomie, le Vietnam est un vrai paradis ! Fine, légère, diététique, pas chère et très variée, la gastronomie des Kinh au Vietnam reflète la diversité culturelle et ethnique du pays. On peut néanmoins tenter de distinguer trois grandes entités, qui correspondent d’ailleurs aux trois grandes régions géographiques du pays : le Nord, le Centre et le Sud.

À table!

"Un pays qui produit plus de 365 sortes de fromages ne peut pas perdre la guerre !" assurait le général de Gaulle à propos de la France. Alors que dire du Vietnam et de ses plus de 500 plats traditionnels ? Force est de constater qu’effectivement, il n’a pas perdu la guerre, et que - mieux encore - sa gastronomie s’est imposée comme l’une des plus variées et des plus raffinées qui soient.


Le nước mắm - une fierté des Vietnamiens

La cuisine des Kinh est savoureuse - on ne le dira jamais assez - et se colore de la diversité des régions. La cuisine du Sud est plus sucrée que celle du Nord, et la gastronomie impériale de Hué est la plus délicate. Manger, en vietnamien, se dit an com, littéralement "manger du riz" en français. C'est dire l'importance de cet aliment, qui est à la base de tout repas, accompagné de plats de légumes, de viande ou de poisson. Dans un repas des Kinh digne de ce nom, tous les plats sont disposés au milieu de la table, et chacun se sert à sa guise. Un grand nombre de condiments sont également présents : sauce piquante, sauce de soja, éventuellement un petit bol de piment frais et le fameux nước mắm.


Le nem - très prisé par les Européens

Comme nous vous le disions en introduction, la cuisine des Kinh peut se répartir en trois grandes régions : le Nord, le Centre et le Sud. Chacune de ces régions possède ses propres plats typiques dont les goûts et saveurs varient sensiblement.


Le porc cuit avec de la saumure

Le Nord se caractérise par une cuisine plus salée, alors que le Centre mange plus épicé, plus iodé - on y trouve des fruits de mer à foison - et s'inspire fortement de la culture indienne. Le Sud préfère quant à lui les mets sucrés, avec une abondante utilisation du lait de coco. Dao Hung, du magazine Xua va Nay - "d’antan et d’aujourd’hui", en français : "Les ménagères de Hanoï n’ont pas beaucoup d’expérience en matière de fruits de mer. A Hue ou à Saigon, par contre !...  Les Hanoïens préfèrent les poissons d’eau douce, de toutes façons. Mais ils ont surtout un faible pour le porc cuit avec de la saumure."


Le Phở - une spécialité typique de Hanoi

Le plat traditionnel le plus célèbre du Nord est sans doute le pho, la célébrissime soupe de nouilles originaire de Hanoi. Fines nouilles de riz, boeuf émincé ou poulet, coriandre frais, sont les ingrédients principaux de cette soupe unique en son genre, servie partout dans la rue, à toute heure du jour et de la nuit.


La cuisine royale de Huế

À Huê, l’ancienne capitale du Vietnam, il existe une gastronomie digne des rois qui y ont élu domicile. Mais il ne faut pas oublier qu’à côté de la cour et de ses raffinements, vivotait une population de pêcheurs, obligée de partir chercher en mer la pitance que le terroir ne leur procurait pas ou peu. La cuisine de Huê, très raffinée, est poivrée et pimentée. Elle est aussi plus colorée, avec des nuances rouge et brun foncé, que celles des autres régions du pays. Mais elle partage avec celles-ci le goût des poissons et des fruits de mer et l'emploi immodéré d'herbes aromatiques en tous genres. Tran Thi Nga, propriétaire d’un restaurant de spécialités de Hue : "Les habitants du Centre aiment les sauces. Les Huéens sont fiers de leur mam ruoc, une sorte de pâte de crevette qu’on mange avec presque tous les plats quotidiens."


Le mắm ruốc

Eu égard aux influences de la cuisine royale dont ils sont les héritiers, les habitants de Hue sont très pointilleux dans le traitement et la présentation. Il faut dire que les matières premières n’étant pas très variées, c’est la manière de les traiter et de les présenter qui compte. Tran Thi Nga : "Les Huéens ont un goût prononcé pour tout ce qui est épicé. Ils ont créé beaucoup de desserts savoureux comme le banh loc, le banh nam, ou le banh ram it.... Mais ils consomment aussi beaucoup de rouleaux de printemps, de légumes et de fruits."


Le bánh ram ít

Direction le Sud ! La diversité des légumes, des fruits, des herbes aromatiques, des épices est telle que le moindre repas est une fête, et qu'avec trois fois rien, la ménagère saïgonnaise prépare en un rien de temps une table étonnante.


Le gỏi - des rouleaux printaniers de style méridional

Inspirée du Nord, mais avec des ingrédients qui lui sont propres, la cuisine du Sud est plus sucrée. C'est elle qui est la plus connue dans le monde, grâce à la diaspora vietnamienne qui est surtout originaire de cette région. Phan Cao Quoc Duy, un chef méridional : "Les plats du Sud sont très variés. Le plus typique est sans aucun doute le lẩu mắm que l’on déguste avec une sauce à base de nuoc mam, de sucre et de poivre."


  Le lẩu mắm


Un dernier point : que l’on soit dans le Nord ou dans le Sud, que l’on soit assis à la table d’un restaurant chic ou accroupi sur le trottoir, l’utilisation des baguettes est de rigueur. Pour le reste, tout est affaire de plaisir !

Source : VOV



mardi 25 juin 2013

Culture : La pagode Phat Tich

La pagode Phat Tich - ou Van Phuc - est située au sud de la montagne de Phat Tich, aussi connue comme "la montagne de Lan Kha", commune de Phat Tich, district de Tien Du, province de Bac Ninh. Cette ancienne pagode est célèbre pour sa belle architecture, sa tranquilité et, en particulier, ses statues de pierre datant de la dynastie des Ly.

Le nom de la pagode Phat Tich est lié à une statue de Bouddha. Selon la légende, la tour de la pagode s'est un jour soudainement effondrée et la statue est sortie intacte au milieu des ruines. Pour cette raison, la pagode a reçu ce nom et le hameau de Hoa Ke, situé non loin de là, a été rebaptisé Phat Tich.

Selon les annales historiques, la pagode Phat Tich a été construite au 7e siècle. En 1066, le roi Ly Thanh Tong (1054-1072) a ordonné de construire une tour de 40m de haut au sud de la montagne de Lan Kha. En 1947, la pagode a été détruite par les Français. Depuis 1954, elle a été restaurée plusieurs fois.

 La pagode Phat Tich est située sur la rive sud de la montagne de Phat Tich.

Cette statue de Bouddha Amitabha de 1,85m de haut, de la dynastie des Ly, est classée patrimoine historique.

Selon les chercheurs, la pagode a été construite selon l'architecture "Noi Cong, Ngoai Quoc" (la forme intérieure ressemble au caractère chinois "gong" et la forme extérieure au "quo") avec une véranda en pierre et des escaliers et murs décorés dans le style architectural des Ly (1010-1225).

La pagode compte 7 salles pour recevoir les invités, 5 pour le culte de Bouddha et 7 dédiées à la Reine-mère. A l'arrière de la pagode se trouve un jardin avec 32 stupas de tailles différentes en briques et pierres datées du 17e siècle. 
La pagode conserve encore un ensemble de statues en pierre de la dynastie des Ly, avec une statue de Bouddha de 1,85m de haut. C’est la plus ancienne du Nord et elle est considérée comme un trésor national. Elle représente le Bouddha en posture de méditation sur un trône de lotus. Le piédestal est orné d'images de dragons, de fleurs et de feuilles. Le visage reflète la sérénité. En 2006, la statue a été reconnue par le Centre du livre des records du Vietnam comme la plus grande statue de pierre de la dynastie des Ly.

 Statues d’Arhats.

 Le toit en forme de couteau de la pagode Phat Tich.

 Stupas dans le jardin.

Trois des dix statues d'animaux en pierre.

Il y a aussi cinq paires de statues d'animaux, dont des lions, des rhinocéros, des éléphants, des buffles et des chevaux, également reconnues comme les plus grandes paires d'animaux en pierre au Vietnam.

Outre sa valeur architecturale, la pagode Phat Tich est également célèbre pour ses nombreuses légendes. Selon l’une d’elle, en 1071, le roi Ly Thanh Tong, en visite dans la pagode, a écrit le mot "bouddhiste" en caractères chinois de 5m de longueur et l’a gravé sur une stèle de pierre pour être mis en place sur un flanc de la montagne. En 1129, le roi Ly Than Tong (1128-1138) ordonna de construire 84.000 tours de terre autour de la pagode. Sous la dynastie des Trân, en 1383, le roi Tran Nghe Tong a organisé un examen national et 30 candidats l’ont réussi.

La pagode est en cours de restauration, pour devenir l’un des plus grands centres du bouddhisme dans le Nord.

Source : VNP



vendredi 21 juin 2013

Chanson : Hương Thầm

Bonjour TLM,

Ce matin :


Parfum secret

"Hương Thầm" Traduction de Thân Trọng Sơn

Les fenêtres des deux maisons au bout de la rue
Ne sont jamais fermées – on ne sait pas pourquoi
Les deux amis étaient jadis de la même classe
Le pamplemoussier derrière la maison exhale une douce senteur.

Cachant une gerbe de fleurs dans son mouchoir,
La fille avec hésitation passe à la maison voisine
Là, quelqu’un va aller au front demain
Là, quelqu’un va partir loin demain.

Ils sont assis, en silence, ne sachant que dire
Les yeux se cherchent soudain puis se détournent
Qui aurait osé une fois parler !
Le parfum des fleurs de pamplemoussier trouble le cœur
Lui n’ose pas demander, la fille n’ose pas donner
Seul le parfum, doux et léger,
Ne pouvant être caché, continue à s’exhaler.

La fille, telle la gerbe de fleurs silencieuse,
Recours au parfum secret pour exprimer son amour
Tu es indifférent, tu ne sais pas,
Mais je suis venue à toi, me voici, tu vois...

Et suivant chaque mouvement de son souffle
Ce parfum pénètre son cœur jusqu’au fond
Il part, le parfum le suivra partout
Toujours sans rien dire, ils se séparent,

Mais le parfum secret accompagne toujours celui qui part.



mercredi 19 juin 2013

Vidéo que j'aime

Bonjour TLM,

Ce matin :





lundi 17 juin 2013

Nature : Mù Cang Chải à la saison des cultures

Cette  province montagneuse du Nord-Ouest est non seulement connue par ses montagnes et ses forêts, mais aussi pour ses rizières.  Au mois de juin, la seule saison de culture de l'année, elles sont belles et forment un tableau unique.

Quelques images :








Source : CPV




dimanche 16 juin 2013

Contes et légendes : Les deux amis

Il était une fois deux amis qui suivaient des cours chez un même vieux lettré du village. Ils étaient inséparables malgré leur différence de caractère. L’un, Luu Binh, était studieux, travailleur, d’un caractère profond. L’autre, Duong Lê, aimait surtout rire, s’amuser, et négligeait les leçons qu’il considérait comme une vraie corvée. Malgré les remontrances du vieux maître et les conseils de son ami, Duong Lê refusait de travailler sérieusement.

Ce qui devait arriver arriva. Aux concours impériaux, Luu Binh fut reçu et nommé sur-le-champ mandarin dans une région située à plusieurs milles du village. Duong Lê échoua et abandonna définitivement les études. Les deux amis restèrent sans nouvelles l’un de l’autre pendant quelques années. Puis un jour, Luu Binh vit arriver dans son palais une sorte de clochard misérable. C’était son ami Duong Lê qui venait demander de l’aide.

Mais Luu Binh le fit chasser sans ménagement, le traitant de fainéant, de paresseux, et de bon à rien. Humilié, rouge de colère, Duong Lê quitta le palais en jurant de se venger de l’homme qu’il avait cru , jusqu’à présent, être son meilleur ami.

Plein de rage, il entra dans une auberge et se mit à boire.

Une jeune femme, belle et distinguée, entra dans l’auberge juste à ce moment-là. Remarquant Duong Lê en train de boire plus que de raison, elle s’approcha de lui et dit :

- Je vois que vous avez une grosse peine. Racontez-moi votre histoire et je pourrais peut-être vous aider.

La douceur de cette jeune femme inspira confiance à Duong Lê qui se mit à lui raconter ce qui venait de se passer, ainsi que son farouche désir de vengeance. A son grand étonnement, Duong Lê se vit offrir une curieuse proposition :

- Je m’appelle Châu Long. J’habite seule dans une grande maison non loin d’ici, dit la jeune femme. J’ai beaucoup de biens et je peux vous aider à réaliser votre vengeance. A une condition, vous allez travailler dur pour réussir aux prochains concours impériaux et devenir un mandarin d’un rang plus élevé que celui de votre ennemi. Ce sera votre vengeance.

Duong Lê accepta la proposition et suivit la jeune femme dans sa villa. A partir de ce jour, il travailla jour et nuit, apprenant, révisant sans cesse, tandis que Châu Long était aux petits soins pour lui.

Après trois ans de dur labeur, le jour du triomphe arriva. Duong Lê fut le premier lauréat des grands concours impériaux et nommé gouverneur d’une grande province.

De retour à la maison, Duong Lê dit à Châu Long :

- J’irai demain au palais de mon ennemi et je serai curieux de voir sa réaction. J’aurai enfin ma vengeance.

Châu Long dit :

- Puisque tu ne seras pas là demain, permets-moi d’aller, dès ce soir, rendre visite à une amie. Je resterai, ensuite, quelques jours avec elle car nous ne nous sommes pas vues depuis fort longtemps.

Duong Lê acquiesça à son désir, et aussitôt Châu Long se prépara à partir.

Le lendemain Duong Lê se rendit au palais de son pire ennemi. Cette fois il fut reçu avec un immense respect et avec toute les honneur dus à son rang. Mais quelle ne fut sa surprise quand il vit Châu Long, elle-même, leur apporter le plateau de thé. Luu Binh regarda son ami et dit en souriant :

- Je crois que vous connaissez Châu Long. C’est ma troisième femme !

Aussitôt Duong Lê comprit toute l’histoire. Il tomba à genoux devant son ami et dit :

- Pardon de t’avoir haï pendant toutes ces années. Tu avais envoyé Châu Long pour me sauver de ma déchéance. Tu as fait de moi ce que je suis aujourd’hui. Tu es le meilleur ami qui puisse exister. Je te serai éternellement reconnaissant.

Luu Binh releva son ami, puis les deux hommes éclatèrent de rire, sous le regard ravi de Châu Long.

Luu Binh donna alors l’ordre aux domestiques de préparer un grand festin pour fêter ses retrouvailles et pour fêter le triomphe de l’amitié.





vendredi 14 juin 2013

Gastronomie : Vermicelles au porc grillé cuit avec des pinces de bambou

Hanoi est célèbre pour son art culinaire. Des centaines de plats sont disponibles, un vrai paradis pour les gourmets ! Par exemple, on dénombre des dizaines de plats avec vermicelles tels que Bun thang (soupe de vermicelles au poulet, œufs et porc), Bun moc (soupe de vermicelles et boulettes de viande, Bun riêu (soupe de nouilles au crabe) et Bun ca (soupe de nouilles au poisson) et certainement le bun cha (vermicelles au porc grillé cuit sur charbon de bois).

Le Bun cha kep que tre (vermicelles au porc grillé cuit sur charbon de bois avec des pinces de bambou) mérite une mention spéciale.
La préparation est très méticuleuse. Tout d'abord, il faut sélectionner deux types de viande de porc : flanc, coupée en tranches, et épaule, arrangée en boulettes. La viande est assaisonnée avec des épices puis 5-6 morceaux sont placés entre des pinces de bambou. Pour la cuisson, le cuisinier doit tenir le charbon de bois chaud et constamment retourner les pinces de bambou pour que la viande soit à point.




La dégustation de ce plat est particulière. Vous devez saisir vermicelles et viande grillée avec les baguettes, puis les tremper dans un petit bol de sauce contenant sucre, vinaigre de riz, piment, eau bouillie, sauce de poisson (nuoc cam) et ail. En outre, ce plat doit être accompagné de papaye verte, laitue, marjolaine, menthe, coriandre... 

Ingrédients : 
- Flanc de porc: 300g 
- Viande maigre : 300g
- Nouilles de riz: 500g
- Ciboules séchées, 
- Vinaigre de riz, sucre, ail, poivre, laitue, marjolaine, menthe, coriandre, papaye verte, carotte
- Pinces en bambou de 30 cm de long

Préparation : 
- Couper la viande en morceaux de 0,5 cm d'épaisseur, puis les mélanger avec de la ciboule hachée séchée, du nuoc mam, du sucre, du poivre et de la sauce au caramel. 
- Le hachis de porc maigre est mélangé avec l'assaisonnement et les épices, puis façonné en morceaux ronds et plats. 
- Mettre la viande entre les pinces de bambou et les faire griller au-dessus du charbon de bois jusqu'à ce que la viande devienne brune. 
* Comment faire la sauce : 
- Mélanger deux cuillères à soupe de nuoc mam, deux cuillères à soupe de sucre et une cuillère à soupe de vinaigre de riz et un petit bol d'eau bouillie. Ajouter piments émincés, ail et poivre. 
- Peler papayes vertes et carottes, puis les couper en tranches. Mélanger avec une pincée de sucre et de vinaigre de riz. 
- Servir chaud avec nouilles de riz, légumes frais et herbes aromatiques.

Bon appétit !!!




mercredi 12 juin 2013

Culture : Le calendrier Doï de l’ethnie Muong

Dans la culture des Muongs de la province de Hoà Binh, il y a beaucoup d’anciens héritages culturels qui restent préservés. L'un d'eux est le calendrier Doï, à la méthode de calcul très étrange. Aujourd'hui encore, seuls quelques chamans ou personnes âgées le comprennent et l’utilisent.

Dans le passé, la communauté Muong de Hoa Binh était divisée en quatre zones: Muong Bi (maintenant district de Tân Lac); Muong Vang (maintenant district de Lac Son), Muong Thàng (maintenant district de Cao Phong); Muong Dông (maintenant district de Kim Bôi). Le district de Muong Bi était considéré comme le plus grand, et c’est là aussi que sont préservés de nombreux traits anciens de la culture Muong, dont le fameux calendrier Doï.

Le chaman Bùi Van Êu (hameau de Muong Ai, commune de Phong Phu, district de Tân Lac) conserve un calendrier Doï ancien, transmis depuis bien des générations. Selon lui ce calendrier se base sur le cycle de l’étoile Shennong (appelée par les Muong étoile Doï) pour déterminer les dates de plantation, de pêche, les jours de pluie...

 Les villages Muong de Hoa Binh recèlent encore bien des mystères.

 Le chaman Bùi Van Êu et son calendrier Doï.

Le chaman à côté de sa mère, qui lui a appris comment utiliser le calendrier Doï.

 Sur chaque barre de bambou, il y a des symboles spéciaux.

 Le chaman indique la date des semis à partir du calendrier Doï.

 Aujourd'hui, les Muongs n’utilisent presque plus guère ce calendrier, car il n’est plus exact comme auparavant.

Le calendrier comprend 12 barres de bambou, chacune d'environ 20cm de long, large de 3 cm et qui représente un mois. Chaque mois compte 30 jours, divisé en 3 parties appelées semaines (Haute, Moyenne et Basse semaines). Chaque semaine, il y a 10 lignes symbolisant chacune un jour et ayant leur propre nom. Le calendrier Doï est considéré comme le calendrier des activités des Muong.
La Haute semaine est appelée "Kâl", et les Muongs la choisissent pour organiser des mariages, des inaugurations, la construction d’une nouvelle maison. La Basse semaine comprend les jours néfastes où la lune est absente la nuit. Pendant ces jours, les Muongs mènent peu d’activités importantes, de peur d’échouer. Selon eux, les enfants nés durant la Moyenne semaine seront intelligents.

En se basant sur le cycle de l'étoile Doï, les Muongs évaluent les jours fastes ou néfastes pour les travaux, les semis, la chasse, la pêche... Mais, selon eux, le cycle de fonctionnement de l'univers a changé. Avec l'impact du changement climatique sous forme de sécheresses, de tempêtes et d’inondations plus fréquentes et plus irrégulières, la précision du calendrier n’est plus qu’elle était. C'est la raison pour laquelle aujourd'hui, beaucoup de Muongs ne l’utilisent plus.

Les chercheurs se demandent encore quand le calendrier Doï est apparu, quelles sont ses relations avec le calendrier lunaire...

Source : VNP



lundi 10 juin 2013

Chanson : Và Con Tim Đã Vui Trở Lại

Bonjour TLM,

Ce matin :



Et le cœur s'est réjouit enfin

"Và Con Tim Đã Vui Trở Lại" Traduction de Thân Trọng Sơn

Je cherchais un chemin
Je cherchais une allée
Laissant se suivre les journées
D’une vie par des doutes tourmentée.
Toute confiance perdue,
Je vivais sans souci de l’avenir,
Je vivais sans besoin d’autrui,
Et me contentais des joies d’aujourd’hui.

Puis, fête terminée, le monde s’en est allé,
Je rentrais, souvent les cils mouillés,
Attendant l’amour, qui, avec les rayons dorés,
Viendrait dissiper l’obscurité,
Et de ses flammes,
Me transformerait, corps et âme.

Et le cœur s’est réjoui enfin,
L’amour est venu me donner le lendemain
L’amour illumine ma vie de sa lumière,
Je serai ainsi sauvé, j’espère.
Et le cœur s’est enfin réjoui,
Et ma confiance s’est offerte à toi,
Je me promets, par ma foi,
De n’aimer que toi à l’infini.

S’il me faut franchir un abîme noir
Je m’avancerai sans aucun effroi,
Car, à mes côtés, tu seras toujours là.

Et maintenant, les jours tristes sont passés,
Des erreurs sont également pardonnées,
L’amour est venu avec les rayons dorés
Dissiper l’obscurité
Et de ses flammes,

M’a transformé corps et âme.



samedi 8 juin 2013

Reportage : Au cœur de l'institut

AU COEUR DE L'INSTITUT est un film réalisé gracieusement par Maxime Granata et Emmanuel Hubert (Louch'Bem Films). L'objectif de ce film est de présenter l'Institut du Coeur, un hôpital de chirurgie cardiaque basé au Vietnam, dont l'une des missions est d'opérer les enfants souffrant de malformations congénitales cardiaques.
Ce film a été diffusé le 24 novembre 2012 dans les jardins du Consulat Général de France de Ho Chi Minh Ville, à l'occasion du gala de charité organisé par le Centre Médical International.






jeudi 6 juin 2013

Vidéo que j'aime

Bonjour TLM,

Ce matin :





mardi 4 juin 2013

Nature : Les plus belles cascades du Vietnam

Le Vietnam est réputé non seulement pour sa culture, mais encore pour ses beaux paysages, dont les cascades romantiques et grandioses.

La cascade de Nhi Ho (commune de Loc Tri, district de Phu Loc, province de Thua Thien Hué, Centre)

La cascade de Li Liang (commune de Gungré, bourg de Di Linh, province de Lam Dong, Tay Nguyen)

 La cascade de Bopla – la cascade d’ivoire d’éléphant (commune de Lien Dam, bourg de Di Linh, province de Lam Dong, Tay Nguyen)

La cascade de Cam Ly (centre-ville de Da Lat, province de Lam Dong, Tay Nguyen)

 La cascade de Dray Sap (commune de Nam Ha, district de Krông Nô, province de Dak Nông, Tay Nguyen)

La cascade de Dambri (située à 18km du chef – lieu de Bao Loc, province de Lam Dong, Tay Nguyen)

 La cascade de Pongour, surnommée autrefois par les colons français "la cascade la plus grandiose de l’Indochine"

La cascade de l’Amour (commune de Binh Lu, district de Tam Duong, province de Lai Chau, Nord)

 La cascade de Prenn (centre-ville de Da Lat, province de Lam Dong, Tay Nguyen)

La cascade de Ban Gioc (commune de Dam Thuy, district de Trung Khanh, province de Cao Bang, Nord), considérée comme la plus belle et la plus grandiose cascade du Vietnam.

Source : VOV



dimanche 2 juin 2013

Contes et légendes : L'Ile aux pasteques - Sự tích Dưa hấu

Sous le règne de Hùng Vuong 18, roi de Van Lang au 3è siècle avant J.C., An Tiêm, un des meilleurs sujets du roi, à cause des calomnies, a été condamné à s'exiler sur une île déserte avec sa femme et son fils. Devant l'hostilité de la nature, tout le monde a pleuré sauf lui car il a été convaincu que selon un proverbe du Viêt-Nam, l'eau du ruisseau rejoint la mer mais finit toujours par retourner à la source.
Il commençait à tâtonner l'environnement et à trouver tout ce qu'il fallait pour survivre: de l'eau, des fruits etc... Il arrivait même avec ses mains à fabriquer lui-même une arbalète pour chasser les oiseaux. Un beau matin, en abattant un oiseau, il découvrit que celui-ci était en train de manger un certain fruit dont il ne restait plus des graines, ce qui lui donnait l'idée de les semer.
Grâce à l'arrosage et aux soins apportés par sa femme et son enfant, les fruits commençaient à grossir et à prendre une certaine rondeur. An Tiêm les a nommés "dua hâu" en souvenir du nom de son fils "Hâu".

Plusieurs lunes ont passé depuis leur départ. Cela commençait à provoquer en lui une étrange nostalgie. C'est pour cette raison qu'il décida d'envoyer à ses amis un message en gravant son nom ainsi que celui de sa famille sur l'écorce des pastèques et en jetant ces fruits à la mer. Ceux-ci ont été répêchés par les pêcheurs qui les trouvaient non seulement possèder un goût exquis mais porter aussi des inscriptions de la famille An Tiêm. Ils n'hésitèrent à en offrir quelques unes au roi.
Celui-ci, rongé par le remords et par la fidélité de la famille d'An Tiêm, décida de grâcier An Tiêm et sa famille.