vendredi 31 mai 2013

Gastronomie : Cailles rôties au poivre vert sur hachis d'ail

J'aime bien le blog de Kha, en avril, il nous présentait une recette : ICI


Bon appétit !



jeudi 30 mai 2013

Culture : Fleurs de pluie

En Occident, la météo occupe une grande part dans les conversations et les préoccupations du quidam. Les présentateurs du bulletin météo sont écoutés comme des oracles, et le temps (celui de l’horloge) semble suspendu aux caprices du temps (celui du ciel). Va-t-il faire beau demain ? Si oui, la vie est belle et le monde est à nous ! Si non, c’est la déprime assurée. La dépression du temps amène inéluctablement la dépression des âmes. À la moindre goutte de pluie, les rues se vident, la vie s’arrête, la vieille peur du Déluge Universel reparaît. Au moindre rayon de soleil, les sourires apparaissent, les corps se dénudent, on travaille presque en sifflotant. Ainsi va le caractère de l’Occidental, versatile selon les caprices de la météo…

Le Vietnamien n’a pas ces états d’âme ! Ici, la pluie n’est qu’un incident de parcours. Et pourtant, quand l’eau tombe du ciel, c’est autre chose que les pluies, crachins, et mêmes orages de nos contrées atlantiques. Ici, le jet de la douche céleste est réglé au maximum, mais il n’empêche pas les motos de circuler, les voitures de rouler, les gens de marcher…, à condition de connaître le mode d’emploi.

Bulletin météo !



Ici, ce ne sont pas les grenouilles qui annoncent la pluie, c’est la floraison des "áo mưa" (vêtement de pluie).

Il est extraordinaire de constater à quelle vitesse éclosent les ponchos en plastique juste avant que ne tombent les premières gouttes de pluie ! Suspendus dépliés aux branches des arbres devant les boutiques, enveloppés dans leurs sacs aux éventaires des marchés, couleurs pastels ou éclatantes, transparents ou opaques, en nylon ou en toile cirée, ils envahissent les trottoirs, véritable signal d’alarme pour le piéton ou le motocycliste imprévoyant parti de chez lui sans protection.

J’ai toujours été surpris par la faculté des vendeurs de ces vêtements de pluie, à savoir que la pluie va tomber à coup sûr ! Certains me diront qu’il est facile de prévoir la pluie, quand les nuages s’amoncellent et que le ciel s’assombrit, ou zébré des premiers éclairs et que résonnent les premiers coups de tonnerre. Pas si simple, car cette configuration se produit bien souvent sans qu’il pleuve, et dans ce cas, les fameux «áo mưa» restent bien cachés au fond de leur placard.

Non, force est de constater que le vendeur d’«áo mưa» est mieux informé que le météorologue ou la grenouille, et surtout qu’il ne se trompe jamais. Du moins selon l’expérience que j’en ai ! En tout cas, cette prescience m’évite de perdre du temps à regarder les prévisions quotidiennes des bulletins télévisés, ou demander à mon voisin s’il va faire beau aujourd’hui. Je pars de chez moi l’esprit tranquille, sans me charger d’un hypothétique imperméable : lorsque les "áo mưa" fleuriront, il sera temps de prendre les dispositions qui s’imposent. À savoir, s’arrêter pour acheter un de ces vêtements parapluie et appliquer la seconde règle.

Sous cape... sans rire !



La culture physique ne sert pas qu’à se muscler, elle permet d’entretenir la souplesse suffisante pour se vêtir d’un "áo mưa" !

En effet, si enfiler un imperméable occidental est aussi simple que d’enfiler une veste, l’opération est beaucoup plus complexe avec un "áo mưa" vietnamien.

D'abord, il faut être capable de l’enfiler vite, sous peine d’être trempé. Ensuite, il faut choisir le type de protection que l’on désire, et compte tenu d’une des règles de base de l’économie de marché : moins c’est cher, moins la qualité est bonne. Et en l’occurrence, il faut choisir entre l’économie ou l’éclatement ! L’économie, c’est le poncho à moins d’un euro. L’éclatement, c’est celui dudit poncho, en plastique transparent d’un bleu ou d’un vert glauque, dont les coutures à peine soudées vont exploser lors du passage des bras dans les manches ou de la capuche sur la tête. Surtout lorsque l’on a une morphologie issue de la société de consommation et d’abondance !

Si on n’est assez souple et fin pour se couvrir de cet accessoire bon marché, on peut se tourner vers le modèle au-dessus, en plastique épais, donc plus solide, à la forme de cape sans manche. Encore faut-il savoir que s’il est à peu près parfait pour la marche, il convient de savoir s’asseoir avec si on est en moto…

En effet, si on ne prend pas la précaution de coincer sous ses fesses, les pans libres de la cape, ceux-ci ont une fâcheuse tendance à voleter à proximité des rayons de la roue arrière. Je vous laisse imaginer le résultat obtenu par une cape qui se coince dans les rayons d’une roue de moto ou de vélo qui, même à faible allure, est obligée de respecter les lois de la physique élémentaire, d’où enroulement des pans dans la roue, blocage brutal du véhicule, et strangulation par aspiration arrière du conducteur !

Outre ce danger, se protéger la tête, le corps, les jambes et les pieds, quand on est sur une moto, relève de l’exploit, car la surface couvrante de la cape de pluie n’est pas souvent proportionnelle à la superficie à couvrir. Sauf si l’on choisit le modèle supérieur : la bâche de pluie ! Celle-ci, en toile plus solide, recouvre le conducteur et la moto. Elle dispose d’une charmante fenêtre transparente en plastique pour laisser passer la lumière du phare avant. La porter donne la curieuse impression d’être sous une toile de tente ambulante ! Il existe même une version double, qui permet à un conducteur et un passager de partager la même bâche, en ouvrant une fenêtre dans le dos pour que le passager y passe la tête. Et obligation de la retirer avant de descendre de moto, sous peine de traîner derrière soi un passager garrotté.

Ainsi protégé, chacun peut vaquer à ses occupations, en attendant que le soleil revienne et fasse disparaître les "áo mưa" comme par enchantement !

Je vous laisse : je dois aller sauter dans les flaques d’eau avec ma fille qui, elle, se fiche bien des "áo mưa" couleurs pastels ou éclatantes, transparents ou opaques, en nylon ou en toile cirée...

Gérard BONNAFONT/CVN



mardi 28 mai 2013

Chanson : Một mình

Bonjour TLM,

Ce matin :




Seul

"Một mình" Traduction de Thân Trọng Sơn

A quoi songe le vent qui reste à la véranda troublé ?
A quoi songe la pluie qui ne cesse d’y murmurer ?
Tant de nuits je reste seul, pensant à toi, ma chérie,
Voilà que je suis seul, tout seul, encore cette nuit.

Je pense à toi qui te hâtes, dans la chaleur de midi,
De récupérer les vêtements quand tombe soudain la pluie.
Toi qui t’inquiètes pour notre enfant encore trop petit :
Papa peut-il aller le chercher, son travail fini ?

Je revois, sur tes tempes, les sueurs en gouttelettes,
Tes minces épaules amaigries par les intempéries,
Tes pieds qui trébuchent le long de la petite allée
Où se penche indistinctement ta maigre silhouette.

Sans toi, je reste face à moi-même, ô ma chérie,
Les feuilles mortes tombent de nouveau cette saison-ci.
Je te plains, toi à l’horizon inconnu égarée
Sans relation ni appui dans un endroit éloigné.

Sans toi, à qui peut-on tenir compagnie dans la vie,
Des fois où l’on se perd dans l’extase d’un aviné
Nuit après nuit je chancelle sur le petit chemin
Pour rentrer toujours avec une solitude sans fin.



dimanche 26 mai 2013

Reportage photo : Se promener autour du lac de l'Ouest au crépuscule

Situé au nord-est ou du centre-ville de Hanoi et d'une superficie de 500 hectares, le lac de l'Ouest est le plus grand lac de Hanoi. 
Ancien lit du fleuve Rouge, le lac de l'Ouest s’appelle aussi "lac des amoureux" car, dans sa partie basse, c’est l’un des lieux de promenade romantique favoris des Hanoïens. 
Le lac de l'Ouest est particulièrement animé au moment des fêtes religieuses car on y trouve les deux plus séduisantes pagodes de Hanoi.













Source : VOV




vendredi 24 mai 2013

Vidéo que j'aime

Bonjour TLM,

Ce matin :





mercredi 22 mai 2013

Nature : Hanoï à la saison de la chute des feuilles de pancoviers

Chaque année, au mois de mai, lorsque les premiers rayons dorés du soleil d’été brillent sur les toits, trottoirs, murs..., c'est le moment où les pancoviers de Hanoï commencent à se dépouiller de leurs vieilles feuilles.

A cette occasion, dans les rues Phan Dinh Phùng, Trân Phu, Hoàng Diêu, Trân Hung Dao..., une légère brise suffit à faire  tomber une "pluie de feuilles" dorées. Ces rues se recouvrent d’un tapis de feuilles jaunies. Ce processus se produit généralement en quelques jours.
Contrairement à beaucoup d’autres arbres qui doivent se dépouiller de toutes leurs vieilles feuilles avant de se parer des nouvelles, les pancoviers revêtent les leurs au fur et à mesure que les anciennes tombent.

C’est pourquoi lorsque l’on est sous un vieux pancovier, on voit à terre ses feuilles jaunes mais aussi de nombreuses feuilles vertes sur l’arbre.

Quand arrive le mois de mai, les rue de Hanoi sont dorées par les feuilles de pancovier.

 Une feuille de pancovier sous le soleil d’été.

 Une légère brise suffit à faire tomber une "pluie de feuilles" dorées.

 Grand-père et petite-fille marchent entre les rangées de pancoviers.

 Les roues roulent doucement sur une couche de feuilles de pancoviers.

Les rues de Hanoï semblent être plus belles et plus paisibles à la saison de la chute des feuilles de pancoviers. 

Source : VNP



mardi 21 mai 2013

J'Veux Du Soleil !!!

Bonjour TLM,

Marre de ce temps pourri, J'Veux Du Soleil !!!





lundi 20 mai 2013

Contes et légendes : Thiếu Phụ Nam Xương - La Femme de Nam Xuong

Autrefois, il y avait un couple qui vivait dans un bonheur parfait. Il venait d'avoir un bébé lorsque la guerre éclata. Le mari fût enrôlé et envoyé combattre aux frontières. Jour et nuit, elle attendait le retour de son mari en puisant toute sa force dans la présence de son enfant.

Celui-ci grandissait et commençait à parler. Un soir, un violent orage éclata. Le tonnerre était tellement assourdissant et faisait trembler les fenêtres et les portes. Pris de panique, l'enfant se mit à hurler. Pour le calmer, sa mère lui dit que son père était là et le protégeait. Elle eut l'idée de montrer son ombre sur le mur en lui disant: "N'aie pas peur, voilà ton père". L'enfant regarda l'ombre et lui dit "Bonsoir, papa".
Rassuré, l'enfant s'endormit. Depuis ce jour, l'enfant eut l'habitude de réclamer son père et de dire à ce dernier "Bonsoir" avant son coucher, ce qui obligea la femme à se pencher tous les soirs devant la lampe pour créer son ombre.

La guerre se termina enfin. Le mari revint à la maison. L'homme découvrait avec tendresse et émotion l'enfant qu'il avait quitté quand il était encore bébé. Au lieu d'embrasser son père, l'enfant le repoussa avec virulence: "Laissez-moi tranquille, vous n'êtes pas mon père. Celui-ci ne vient que la nuit".
Le mari, assommé de douleur et blessé dans son amour propre, crut que sa femme le trompait avec un autre homme et décida de ne pas l’interroger  Il se montra dès lors très froid et distant sans se préoccuper ni de l'enfant ni de sa femme qui continuait à lui témoigner son amour. L'incompréhension incita l'homme à s'en aller un beau jour sans laisser aucune adresse.

Les jours passèrent, la femme inquiète, se posait des questions sur l'attitude de son mari et continuait à attendre son retour. Malheureusement, la tristesse et le désespoir s'emparèrent un beau jour de cette jeune femme. Elle décida de mettre fin à ses jours en se noyant dans la rivière après avoir confié son enfant à ses proches. Ayant appris la mort de sa femme et pris de remords, l'homme revint à la maison. Le soir, lorsqu'il alluma la lampe, son fils content de voir apparaître son ombre sur le mur, s'écria: "Voilà mon papa". L'homme comprit alors sa terrible méprise.

Le lendemain, il emmena son fils au bord de la rivière pour implorer le pardon de sa femme. L'homme lui promit de rester seul jusqu'à la fin de sa vie pour s'occuper de l'enfant et qu'aucune autre femme ne la remplacerait dans son cœur.




samedi 18 mai 2013

Gastronomie : Salade vietnamienne de pomelo aux crevettes et porc



Ingrédients

- Suprêmes de 1 pomélo en morceaux
- ½ lb crevettes cuites, décortiquées, déveinées et coupées en 2 dans le sens de la longueur
- 1/4 lb d’échine de porc cuit (bouilli) et coupé finement
- ½ concombre épluché et coupé en gros dés
- 1 carotte épluchée et coupée en julienne
- Feuilles de menthe ciselées
- Arachides grillées et concassées
- Échalotes françaises frites/oignons frits
- Sauce de poisson 
- Chips de crevette 


Préparation

1) Mélanger les morceaux de suprêmes de pomélo, les crevettes, le porc, le concombre, la carotte et la menthe dans un grand bol.
2) Verser de la sauce de poisson préparée (environ 3 cuillères à soupe) dans le bol.
3) Laisser reposer la salade environ 30 min le temps que la marinade soit bien imprégnée.
4) Servir dans une assiette de présentation en égouttant légèrement.
5) Parsemer d’arachides et d’oignons frits.
6) Servir avec des chips de crevette.

Bon appétit !





jeudi 16 mai 2013

Culture : Les vieilles maisons de la famille Trân

Situées dans le centre du chef-lieu de Thu Dâu Môt, province de Binh Duong, deux vieilles maisons de la famille Trân, vieilles de plus de 100 ans, ont gardé intactes leurs valeurs architecturales et culturelles.

L’une appartient à Trân Van Hô, l’autre à Trân Công Vàng, du quartier de Phu Cuong, chef-lieu de Thu Dâu Môt. Ces deux maisons reflètent les techniques et goûts esthétiques des anciens.

La maison appartenant à Trân Công Vàng a été construite en 1889 selon le modèle de la maison "ruong" de Huê. Vue de l'extérieur, elle semble avoir une faible hauteur, mais à l'intérieur, elle est tout à fait spacieuse et aérée grâce à ses hauts piliers et colonnes. Ses objets en bois tels que piliers, meubles, panneaux laqués transversaux, sentences parallèles... lui donnent une beauté solennelle. La maison dispose d'un couloir qui mène du salon aux chambres à coucher, sans passer par la salle de culte.

   
 La cour et le jardin de la maison de Trân Van Hô sont décorés d’arbres ornementaux et de rocailles.

Espace intérieur de la maison de Trân Van Hô.

Statue de Bouddha en bois dans la maison de Trân Công Vàng.

L'autel de la maison de Trân Công Vàng.

Vestibule de la maison de Trân Công Vàng.

Bas-reliefs.

Le couloir derrière la salle de culte de la maison de Trân Công Vàng.


La maison de Trân Van Hô a été construite en 1890, en forme de "T". La cour est décorée de bonsaïs, de plantes ornementales et de rocailles. La maison est couverte des tuiles yin-yang. Le trait le plus saillant sont les motifs - licornes, feuilles, phénix, plantes grimpantes...- sculptés sur les cadres des portes… Le style des décorations intérieures avec des paneaux transversaux, des sentences parallèles, des canapés et autels met en évidence la beauté antique de la maison.

Ces maisons sont en bois précieux : Câm Laï (Dalbergia bariaensis), Giang Huong (Pterocarpus macrocarpus) et Sên (Madhuca pasquieri). Au fil du temps, le noir du bois s’est combiné avec le rouge et or des panneaux laqués transversaux, des sentences parallèles et le brillant argenté de la nacre. Ils mettent en évidence la beauté de la maison et montrent la prospérité et le statut social des anciens propriétaires, qui ont su aussi créer une harmonie entre la maison et son paysage environnant.

Outre ces valeurs architecturales et esthétiques, ces maisons reflètent maints aspects culturels, économiques et sociaux de l’aristocratie de la région de Thu Dâu Môt au 19e siècle.

Source : VNP




mardi 14 mai 2013

Chanson : Đêm tàn Bến Ngự

Bonjour TLM,

Ce matin :





Fin de nuit au Quai Impérial

"Đêm tàn Bến Ngự" Traduit par Dông Phong

Que quelqu’un qui rentre au Quai Impérial veuille bien y porter mon message d’amitié
Vous souvenez-vous au pays de l’Écran Parfumé
Les jours du passé
Ont laissé tant d’amours traîner
Comme des fils de soie entremêlés

Des rangées d’arbres se miraient dans la Rivière des Parfums
Une barque au loin était amarrée au quai Tiêu Tương
Inoubliable cet instant qui s’enivrait de parfums apaisants
Mais voilà que parvint vaguement un air plaintif de Nam Bình troublant
Qui semblait pleurer un destin désolant

Sous la lune intermittente qui s’estompait
Qui donc se plaignait, qui donc soupirait ?
La vie n’était point gaie dans la brume et le vent
Quelqu’un émettait la complainte des amants
Dans cette fin de nuit où l’amour se dissolvait lentement

Ô barque, où voulais-tu me conduire ?
Je cherchais la lune, mais depuis longtemps la lune est partie
La brume qui tombait sur le quai désert ajoutait de la mélancolie
Sur l’eau couverte de lentilles, et sous le vent et les nuages, la nuit fut courte mais l’amour dure toute la vie
Qui (en aval) se souvient encore de celui qui était en amont de la rivière ?

Que quelqu’un qui rentre au Quai Impérial veuille bien y porter mon message d’amitié
Sur le quai autrefois au pays de l’Écran Parfumé
En ces minutes où la nuit s’éteignait
Tant d’amours encore se prolongeaient
Et pour s’en arracher personne n’osait

La barque rêvait dans l’air du Nam Ai
Sur la rivière un luth retardataire s’égrenait longuement
Quelqu’un devait regretter le chant de Tần Hoài
Je l’entendais de loin le déclamer tout doucement
Comme pour se recommander à un destin indifférent

L’eau de la rivière ralentit son cours
Qui espérait, qui attendait toujours ?
La vie n’était point gaie dans le vent et la brume
En ce moment de solitude
Comme le luth qui pleurait les chagrins du bas monde était tragique

Ô barque, où veux-tu m’emmener
L’âme poétique qui traîne ici m’a tenu toute la nuit éveillé
Mais de regretter ces moments où nous étions ensemble ne fait qu’augmenter la mélancolie
Dans nos sorts d’aventuriers les séparations sont les choses communes de la vie
Qui s’en souvient encore…qui au pays de l’Écran Parfumé ?


dimanche 12 mai 2013

Reportage photo : La pêche à Cua Dai

Cua Dai (grande porte), dans la province de Quang Nam, est un estuaire où trois rivières, Thu Bon, Truong Giang et De Vong convergent avant de se jeter dans la mer Orientale. C'est également le lieu où les habitants vont pêcher avec un grand carrelet, appellé Cho Ro.

Cua Dai est une grande rivière avec de nombreux bancs de sable et d'eau saumâtre. Elle regorge de toutes sortes de crevettes, de crabes et de poissons. La pêche est l'activité principale de centaines de familles.
La méthode la plus populaire de pêche est celle au carrelet. Personne ne sait depuis quand le Cho Ro est utilisé, mais actuellement on en compte des centaines autour de Cua Dai, qui créent une scène très pittoresque.

Cho Ro est fait avec un filet de pêche d’environ de 80 à 130 m². Ses quatre coins sont fixés à quatre perches de bambou plantées dans le lit de la rivière, et reliées à un axe de rotation par un réseau de longues cordes. L'axe est placé dans une tour de guet.
Pour tirer cet énorme Cho Ro, le pêcheur assis dans la tour de guet utilise ses pieds pour guider les échelles de corde et relever le carrelet. Un autre utilise un petit bateau pour collecter les crevettes et poissons, grâce à un trou au fond du filet.

Les pêcheurs de Cho Ro travaillent toute l'année, sauf les jours où la marée est haute et dangereuse. Leurs activités sont les plus animées du 4e au 7e mois lunaires.

 Ro Cho à Cua Dai.

 L’axe de rotation avec les cordes pour lever le carrelet.

 Une tour de guet.

 Collecte des captures en bateau.

 Une vue de Cua Dai.

Coucher de soleil.

Source : VNP


jeudi 9 mai 2013

Message de Jean-Pierre

Des nouvelles de l'association "Les Enfants d’En Face France" : ICI




mercredi 8 mai 2013

Nature : La floraison des flamboyants à Hanoï

Cet arbre fleurit en début d'été en formant des fleurs de couleur bleu-lavande. A Hanoï, il a été planté ces dernières années dans les rues Nguyên Chi Thanh et Liêu Giai.

L'espèce la plus commune est le flamboyant bleu (Jacaranda mimosifolia). Aussi appelé simplement jacaranda, c'est un arbre au feuillage finement découpé et caduque. Il peut mesurer plus de 12 m, et est originaire d'Amérique du Sud, en particulier d'Argentine, de Bolivie et du Brésil.

Quelques photos de sa floraison spectaculaire à Hanoï :

 








Source : VOV



lundi 6 mai 2013

Contes et légendes : L'enfant de la morte

Une jeune paysanne fut emportée par la maladie alors qu’elle allait être mère le mois suivant.

Quelques moments avant sa mort, elle regarda longuement son mari, contrairement à sa pudeur ordinaire. L’homme n’hésita pas non plus à se pencher sur sa femme devant tout le monde, et il l’entendit murmurer:
« L’enfant…notre enfant… »
Puis elle s’éteignit.

Le jeune paysan poussa un cri affreux, s’agita désespérément, hurla et sanglota, au grand étonnement de son entourage, qui ne le savait pas capable de manifester une douleur si violente: dans nos campagne, on est habitué aux malheurs, en particulier quand on n’est pas riche.

Il faut surtout travailler dur, on n’a pas le temps de se plaindre et’ le lendemain de l’enterrement de sa femme, notre paysan était déjà derrière son buffle et sa charrue.
Quelques jours plus tard, la vieille femme presque aveugle qui vendait des infusions, du bétel et quelques denrées près d’un ponceau en plein champ, vit venir une femme dont la silhouette ne lui paraissait pas étrangère: elle acheta du miel, pour quelques sapèques. Après son départ, la petite-fille de la marchande lui dit en tremblant qu’elle avait reconnu la jeune morte.

Le lendemain, la femme revint, et elle demanda encore du miel. A une question de la marchande, elle répondit:
« C’est pour mon bébé, car je n’ai pas de lait ».
Sur un signe de sa grand-mère, la petite fille la suivit des yeux et l’aperçut qui s’éloignait dans la direction de son tombeau.

La marchande fit prévenir le mari. Le lendemain, en allant chercher de l’eau, ce dernier s’arrêta à la paillote et attendit. Vers le soir, voyant arriver sa femme, il se précipita au-devant d’elle et lui adressa la parole. Mais elle ne l’écouta pas, et, baissant la tête, s’enfuit. Il se lança à sa poursuite, elle disparut soudain.
Tout en pleurs, il courut comme un fou jusqu'à la tombe et se jeta contre elle avec des hurlements de désespoir. Puis il demeura immobile, prostré, tandis que ses larmes continuaient à couler.
Tout à coup, il crut entendre des cris d’enfant qui sortaient de la tombe. Il y appliqua son oreille et les perçut distinctement.

Il courut chez lui, rapporta une bêche, et se mit à creuser jusqu'au cercueil. Quand il l’ouvrit, il vit un garçon qui remuait faiblement, couché sur le ventre de sa mère, il portait, au coin de la bouche, des traces de miel. Le corps de la femme était froid, mais intact, et il sembla au jeune paysan que son visage calme, apaisé, souriait presque, au lieu d’être douloureusement contracté comme au jour de sa mort.
Il ramena l’enfant chez lui, on l’aida à refermer le cercueil et la tombe.

Il chercha dans le village une femme qui voulût bien allaiter son fils, mais les gens avaient peur et se dérobèrent. Il fut réduit à le nourrir avec de la bouillie de riz pendant quelques jours, puis le cœur compatissant de ses voisines l’emporta sur leur crainte.

L’enfant grandit normalement et sa vie ne présenta rien de particulier dans la suite.
Quant à sa mère, personne ne la revit. Son mari avait beau revenir sur sa tombe et autour de la paillote de la vieille femme, elle ne lui apparut point; pas même en songe; vainement il alla prier au temple, y passa la nuit.

On aurait dit que toute l’énergie de la pauvre femme n’avait réussi qu’à prolonger sa destinée jusqu'au moment où elle avait donné naissance à son fils, puis l’avait sauvé; elle aurait épuisé, dans ces efforts, jusqu'à ce reste de vie qui d’ordinaire permet aux morts de visiter pendant quelque temps le sommeil des vivants.



samedi 4 mai 2013

Gastronomie : Canard aux vermicelles et pousses de bambou



Ingrédients (pour 4 personnes) :

- 400 g de viande de canard
- 350 g de pousses de bambou sec
- 400 g de vermicelle de riz
- Poivrons, gingembre, ciboule, coriandre, salade, jus de citron, nuoc mam, sel, huile de cuisson, une gousse d’ail.




Préparation :

Découper le gingembre et les poivrons en émincés. Couper les brins de ciboule et la coriandre fraîche, puis bien mélanger.
Nettoyer la viande de canard. Faire bouillir trois litres d’eau dans une casserole puis incorporer la viande et le gingembre en ajoutant un peu de sel. Égoutter ensuite après 20-30 minutes de cuisson.

Nettoyer les pousses de bambou sec, les immerger dans l’eau pendant 30 minutes, puis déchirer-les en fines lamelles.

Faire rissoler de l’ail, ensuite faire revenir les pousses de bambou. 

Mettre les pousses de bambou dans l’eau bouillante. Ajouter du sel, du nuoc mam selon votre goût.

Mettre les vermicelles de riz dans un grand bol. Verser le bouillon dessus. Disposer les morceaux de canard par-dessus. 

La sauce se compose de nuoc mam, de jus de citron, de sucre et de gingembre.

Servir avec la sauce et la salade.

Bon appétit ! 



jeudi 2 mai 2013

Culture : Vac, le village des fabricants de cages d’oiseaux

Les amateurs d'oiseaux d’agrément sont très pointilleux dans le choix de leurs cages. Ce n'est pas un hasard s’ils jettent souvent leur dévolu sur les cages fabriquées par les artisans du village de Vac. A leurs yeux, elles satisfont deux exigences fondamentales : solidité et esthétique.

Le village de Vac (alias Canh Hoach) se trouve dans la commune de Dân Hoà, district de Thanh Oai, à 30 km du centre-ville de Hanoi. C’est un lieu où se perpétuent des métiers artisanaux comme fabrication d’éventails en bambou, de cadres pour les chapeaux coniques, de statues en bois et, en particulier, de cages d’oiseaux.

La commune comprend quatre villages : Canh Hoach, Vu Lang, Tiên Lu et Phu Tho, soit 2.340 foyers dont plus de 400 fabriquent des cages. Canh Hoach, à lui seul, compte une centaine de familles engagées dans ce métier, qui rapporte à chacune 5 à 10 millions de dôngs par mois.

Chez l'artisan Nguyên Van Nghê, du village de Canh Hoach, les cages d'oiseaux sont entassées des deux côtés du chemin. Nghê se prépare à les emballer avant leur transport vers Hô Chi Minh-Ville. « Ici, la fabrication des cages d'oiseaux existe depuis belle lurette et se transmet de génération en génération », explique-t-il. Les villageois sont fiers des médailles remportées par leurs cages lors d’expositions à Hanoi... du temps de la colonisation française.

Des cages pour les zostérops.

Les cages d’oiseaux du village de Vac sont réputées aussi bien au Nord qu’au Sud du pays en raison de leur solidité et de leur beauté inégalée.

Nguyên Van Nghê, un des meilleurs artisans de Vac.

 Les bambous sèchent partout dans le village. 


 Les motifs finement ciselés exigent des travailleurs qualifiés.

Les habitants de Vac sont fiers de leurs magnifiques cages d’oiseaux.

La fabrication est un long processus qui commence avec le choix des matières premières et se termine avec le ciselage des motifs de décoration. Le bambou et le rotin doivent provenir des forêts des provinces montagneuses du Nord, tels que Hoa Binh et Cao Bang. 

Le bambou doit être trempé, cuit et fumigé pour le protéger des termites et autres bestioles xylophages, en utilisant des techniques que les familles se transmettent secrètement. Des milliers de brins de bambou doivent être taillés et polis pour être droits et de même longueur. Selon Nghê, l’étape la plus difficile est le ciselage des motifs sur le rebord de la cage. 

Armé d’un petit couteau, les artisans taillent de très petits motifs décoratifs, par exemple idéogrammes chinois, dragons, licornes, tortues, phénix, plantes, herbes ou feuilles... avec une précision méticuleuse. Ces cages d'oiseaux aux délicats motifs sculptés se retrouvent dans toutes les régions du pays.

A chaque cage son espèce d’oiseau. Celle réservée à l’alouette est bien différente de celle pour la tourterelle ou pour le zostérops. Le fabricant doit bien connaître la forme et le comportement de chaque espèce pour fabriquer des cages appropriées.

A l’ère du numérique, on ne peut qu'être étonné par le fort développement de ce village artisanal. C’est tout simplement le reflet d’une société en plein développement, dans laquelle les loisirs prennent une place de plus en plus importante...

Source : VNP
Texte: Huu Tuân - Photos: Tât Son