lundi 25 mars 2013

Culture : L’ancien village de Lôc Yên

Dans le passé, le village de Lôc Yên, district de Tiên Phuoc, province de Quang Nam, comptait des centaines de maisons Ruong (maisons Viet anciennes) donnant sur les champs en terrasses. Aujourd'hui, il en reste 20 qui gardent toujours leur beauté originelle.

Outre les arbres fruitiers caractéristiques s’harmonisant à merveille avec les maisons anciennes, le village Lôc Yên possède aussi des chemins pavés, c’est d’ailleurs une des particularités locales. Si les vieilles maisons sont parfois jouxtées de maisons modernes, celles-ci, la plupart du temps ont conservé les vieilles ruelles de pierres recouvertes de mousse.

Les chemins de pierre menant aux maisons.

Une ancienne maison.

Une maison ancienne Ruong.

Les pierres servent à daller les chemins et aussi à construire les maisons.

Anciennes poteries conservées dans la maison du vieux Huynh Anh. 

Le vieux Nguyên Nai tient dans sa main un cor et se rappelle avec nostalgie l'époque où il participaient aux chasses aux tigres.


Les villageois de Lôc Yên se sont transmis de génération en génération de nombreuses histoires vrais. Sào Huynh, un villageois de 80 ans, a déclaré : "Jadis, les tigres avaient l'habitude de venir au village pour attraper des gens, des porcs et des poulets, c’est pourquoi chaque maison devait posséder des tocsins ou des tambours. Quand les tigres rodaient, les villageois frappaient avec ces tocsins sur les  allées de pierres pour les chasser". Le vieux Sào a conservé des photographies qui illustrent les chasses aux tigres d’antan auxquelles il a participé.

Nous avons visité la maison de Nguyên Nai, âgé de 80 ans, qui pratique la médecine traditionnelle depuis sa jeunesse. À notre arrivée, nous avons senti la bonne odeur des herbes médicinales. Nguyên Nai nous a montré les filets, lances, couteaux, tocsins en bois et cors utilisés autrefois pour la chasse aux tigres. Il nous a raconté avec passion le moment où tout le village, conduit par son père, a cerné un tigre féroce. Chaque fois qu'un villageois découvrait les traces d’un tigre dans les montagnes de Duong Ro ou dans les environs, il informait son père qui organisait immédiatement une battue, qui durait parfois un mois.

Nguyên Nai nous a montré aussi la tête d'un sanglier, dont les défenses font plus d’un empan. "Je suis sûr que même un tigre affamé n'aurait pas osé s'approcher de lui", a-t-il dit.

En nous reconduisant, il a pris avec lui un cor et a soufflé dedans pour le plaisir de faire résonner ces sons disparus dans toutes les ruelles de l'ancien village.

Source : VNP




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