jeudi 28 février 2013

Alexandre Yersin, le Vietnam se souvient

Ce 28 février 2013, voilà 70 ans que l'explorateur et médecin Alexandre Yersin décédait à Nha Trang, laissant presque orphelins les habitants de son village d'adoption. Retour sur le parcours hors du commun de ce Franco-suisse au Vietnam, plus connu en Asie qu'en Europe.

1935 : A.Yersin lors de la cérémonie de rebaptême du lycée de Dalat, qui portera désormais son nom.

Alexandre Yersin a beaucoup apporté à la région d'Asie du Sud-Est, et en particulier au Vietnam, où il a passé presque 50 ans de sa vie. C'est l'un des seuls étrangers au monde à avoir une rue à son nom à Hô Chi Minh-Ville, à Hanoi, à Nha Trang, et à Dalat.

Yersin est né en Suisse, en 1863. Poursuivant ses études médecine, il arrive en France en 1885, à l'Hôtel-Dieu de Paris. Là, il fait une des rencontres les plus importantes de sa vie en la personne d'Émile Roux, qui lui ouvre les portes de l'Institut Pasteur et avec qui il participe aux séances de vaccination contre la rage, et découvre, en 1886, la toxine diphtérique.

Mais le jeune homme a envie de voyager. Il part en Indochine française où il devient médecin des Messageries maritimes. Épris de ce pays, il réussit, en 1891, à obtenir des Messageries la permission d’explorer la région. De là, prendront naissance trois expéditions à travers la jungle d’Indochine, qui était, alors, l'une des terres les plus sauvages et dangereuses du monde. C'est lors de l'un de ces voyages qu'il tombe amoureux de Nha Trang, paisible village de pêcheur au Sud du Vietnam.

De la découverte du bacille de la peste à son retour à Nha Trang

1892 : Alexandre Yersin en tenue d'explorateur à Nha Trang.

En 1894, une épidémie de peste originaire de Mongolie atteint en la côte sud de la Chine et notamment Hong Kong. Le Gouvernement français ainsi que l’Institut Pasteur mandatent Yersin pour y étudier les raisons de l’épidémie. C'est là qu'il découvre le bacille de la peste, qui permettra, deux ans plus tard, de mettre au point un sérum anti-pesteux, et trois ans plus tard, un vaccin. Le mérite de Yersin ne sera officiellement reconnu qu'en 1970. Le «bacille de Yersin» fut d'ailleurs toujours le seul utilisé pour la préparation du vaccin contre la peste.

Mais rapidement, le trentenaire veut retourner à Nha Trang pour poursuivre ses recherches, et en fait la demande auprès de l'Institut Pasteur. Un choix qui peut sembler singulier car le village n'était nullement équipé en matériel scientifique. "Il avait besoin d'espace, d'aventure. Il aimait Livingstone, et était d'abord explorateur. Une des premières choses qu'il ait faites au Vietnam, c'est la création d'un laboratoire personnel à Nha Trang, en 1895, reconnu en 1904 Institut Pasteur", nous indique Nicolas Leymonerie, représentant du Vietnam de l'association Les Amis de Dalat .. sur les traces de Yersin.

De nombreuses actions au Vietnam

Dans son laboratoire, Yersin travaillait sur l'animal, et notamment le mouton, avec lequel il faisait des recherches contre la maladie du charbon. Par ailleurs, "il soignait souvent gratuitement, non seulement les animaux, aidant ainsi les agriculteurs locaux, mais aussi les pêcheurs et les enfants du village. Il avait toujours sur lui le sérum anti-pesteux, ce qui a permis d'aider à contrôler la peste en Indochine", ajoute Nicolas Leymonerie.

Tout ceci ayant un prix, Yersin se lance également dans la culture pour trouver les financements nécessaires. Ainsi, dès 1898, il s’intéresse à la culture d'hévéa, l'arbre à caoutchouc. Il réussit à l'introduire en 1899 et ses récoltes de latex sont achetées dès 1894 par Michelin, participant de fait au développement économique du pays. Cet arbre est encore à l’heure actuelle l'une des ressources du Vietnam.

Enfin, notre explorateur s'intéressait à tout et de manière générale à toutes les nouvelles technologies de l'époque. Selon Nicolas Leymonerie, "il était passionné de météorologie, et avertissait les pêcheurs de Nha Trang lorsqu'une tempête se préparait pour éviter qu'ils ne prennent la mer. C'était devenu une habitude. Le jour de la mort de Yersin, sans indications du scientifique, les pêcheurs sont restés à quai de peur du mauvais temps. C'était toutefois aussi une manière de lui rendre hommage, car il était très apprécié au village, et son décès soudain en 1943 a choqué tous ceux qu'il avait aidés".
Pourtant, à l'époque, le pays était en train de se battre pour récupérer son indépendance face aux Français. L'explorateur était en fait tellement apprécié qu'il faisait partie de la famille. "Aujourd'hui encore, près de sa tombe de Suoi Dau (à 18 km au Sud-Ouest de Nha Trang), de l'encens brûle toute l'année dans un pagodon en sa mémoire, comme un sain que l'on voudrait protéger, selon les croyances vietnamiennes.
Officiellement, il n'avait ni femme, ni enfants, sa famille c'était les pêcheurs et les enfants du village. À ces derniers, il montrait régulièrement les étoiles à travers son télescope, et même des films de Chaplin".

En 1902, Yersin participa à la fondation de l'École de médecine de Hanoi et en devint le directeur pendant quelques années. Et en 1904, l’Institut Pasteur de Paris lui donne la responsabilité de l'Institut Pasteur de Saïgon, fondé en 1890 par Albert Calmette.

Ses recherches contre les maladies animales ont fait venir de nombreux vétérinaires à Nha Trang, notamment Henri Jacotot. 

En 1935, Dà Lat décida de rebaptiser son lycée du nom de celui qui était à l'origine de la fondation de la ville. Car quelques années plus tôt, en 1893, lors de sa deuxième expédition, Yersin découvrit les hauts plateaux du Sud du Vietnam. C'est l'endroit qu'il proposera à Paul Doumer, gouverneur de l'Indochine, pour permettre aux fonctionnaires français de se reposer du climat tropical et de profiter des conditions météorologiques agréables durant la période estivale. Dalat fut ainsi crée. Un sanatorium y sera installé. Ce lieu est devenu par la suite une école normale, et a perdu le nom de Yersin.

L'explorateur était surnommé "Monsieur Nam". "Selon la version vietnamienne, ce surnom, signifiant monsieur cinq en français, venait du statut que Yersin avait au sein de Nha Trang : il était considéré comme le 5e membre de la famille. Toutefois, selon les biographies officielles, ce surnom viendrait de ses cinq galons de colonel, lorsqu'il était militaire. Je ne sais pas laquelle est vraie ".

Un nom resté dans la mémoire du pays

Aujourd'hui, l'Institut Pasteur de Nha Trang, fondé par Yersin est un laboratoire de microbiologie, virologie et épidémiologie.

Pour rendre hommage au savant, la ville a décidé en 2003 de restaurer son ancienne résidence. Plus exactement, celle-ci a été rebâtie sur son ancien emplacement pour en faire un musée. Elle se trouve au sein même de l'Institut Pasteur. En août 2012, Nha Trang a érigé un grand buste de l'explorateur, "Bienfaiteur et humaniste, vénéré par le peuple vietnamien".

En 2006, la ville de Dà Lat a inauguré son Université Yersin. Un établissement spécialisé dans l'économie, la gestion, le tourisme, l'informatique, l'architecture, et le médico-social. De même, à Hanoi, le lycée français porte également le nom du médecin.

En août dernier, l'écrivain français Patrick Deville a sorti le biographie romancée de Yersin "Peste et Choléra", ouvrage récompensé par le prix Fémina en novembre 2012. Il sera traduit en vietnamien dans les mois à venir. "J'avais déjà mentionné son nom dans un livre précédent. Mais il en méritait un à lui tout seul. Il a eu une vie magnifique. C'est un roman sans fiction. Tout est vrai. J'ai fait de nombreuses recherches, notamment à Nha Trang et Dà Lat", nous a commenté l'auteur, venu à Hanoi pour la promotion de son livre il y a quelques jours. À l'Espace français comme à la librairie française, les Vietnamiens étaient très nombreux à vouloir une dédicace de l'écrivain.

Ce premier week-end de mars, à l'occasion du 70e anniversaire de la mort de Yersin, l'association Les Amis de Dà Lat .. sur les traces de Yersin, en partenariat avec l'Organisation internationale de la francophonie, organise un circuit à Dà Lat et Nha Trang. Une conférence sera donnée à l'Université Yersin sur le thème "Un francophone à l'origine de Dà Lat", et des collégiens de Dà Lat joueront une pièce en français. Toutes ces actions rentrent dans le cadre de l'année France-Vietnam 2013.

Nicolas Leymonerie étant, professionnellement, spécialisé dans les jeux vidéos, il a, notons le, crée une application numérique à destination des enfants, avec un quiz sur la vie de Yersin. Il a été aidé de la famille de l'explorateur.

Eloïse Levesque/CVN



mercredi 27 février 2013

Culture : Le marché rural de Thanh Toan

Le marché rural de Thanh Toan, commune de Thuy Thanh, district de Thanh Thuy, ville de Huê, se situe à côté d'un pont couvert de tuiles, devant la cour d'un Dinh (maison communale) et des quais de la rivière Nhu Y. De l’autre côté de la rivière, les rizières s’étendent à perte de vue .

 
 Le pont couvert Thanh Toan abrite le marché rural de Thanh Toan depuis plus de 100 ans. 

Ce pont est aussi un lieu où l'on peut s'asseoir et parler tranquillement.

Toutes sortes de produits agricoles simples sont disponibles au marché.

Les femmes cousent de Non (chapeau conique en feuilles de latanier).

Les To hè (figurines en pâte de riz colorée) ravissent toujours autant les enfants.

Noix d'arec et feuilles de thé vert séchées.

Le décorticage du riz à la main peut être observé au marché de Thanh Toan.

Ce marché a conservé sa beauté et ses caractéristiques d`autrefois. Les produits semblent être les mêmes que dans le passé, dont les fameuses spécialités culinaires locales telles que riz Thuy Duong, riz gluant Thuy Tan, crêpes de riz Thuy Luong, alcool de riz Thuy Duong et pastèque Thuy Chau. On trouve également différentes sortes de fruits délicieux, de gâteaux et de plats typiques de Huê, comme Banh u (gateau de riz de forme pyramidale), Banh Tay (gâteau de riz gluant de forme cylindrique), Che Bap (dessert de grains de maïs),  Che Hat sen (dessert de graines de lotus), riz gluant cuit à la vapeur avec du porc, poisson-chat grillé, Com ga (riz au poulet), etc.

En particulier, et c'est l'une de ses caractéristiques, ce marché est également le théâtre de nombreux jeux populaires et d'activités culturelles intéressantes comme cassage de pots en terre, chant Bai Choi, combats de coqs et courses de pirogues...

Ce marché est devenu une destination pour tous ceux qui veulent admirer des paysages campagnards, en particulier les jours précédent le Têt (Nouvel an lunaire) où il est particulièrement effervescent. Il n'est plus seulement un simple lieu d'échange de produits pour les habitants locaux mais aussi une destination touristique attrayante qui mérite à ce titre d'être préservée.


Source : VNP
Texte: Thanh Hoà
Photos: Đinh Công Hoan




lundi 25 février 2013

Chanson : Chant d'amour

Bonjour TLM,

Ce matin :





dimanche 24 février 2013

Message de Jean-Pierre

Des nouvelles de Hà : ICI




samedi 23 février 2013

Reportage : Mayday : Dangers dans le ciel - Opération Babylift

Bonjour TLM,

Ce matin :




jeudi 21 février 2013

Vidéo que j'aime

Bonjour TLM,

Ce matin :

Je monte le son, je ferme les yeux, je rêve d'ailleurs !!!





dimanche 17 février 2013

Reportage : Vive le serpent !

Attention, on change d'année au calendrier soli-lunaire ! Un animal chassant l'autre, le Dragon va retourner dormir pendant 12 ans, et le Serpent s'installe pour un an dans le ciel astral vietnamien. Pour moi, l'occasion de savoir, comme chaque année, ce que l'année prochaine nous réserve...

Je n'oublie jamais que le Vietnam est le pays des géomanciens... Vous savez bien, ces personnes capables, entre autres, de deviner l'avenir en analysant des figures composées de combinaison de points et de traits. Un sacré boulot quand on sait que cet art se pratique à partir du tirage au sort de 4 des 16 figures de base, combinées entre elles parmi plus de 65.000 possibilités ! Autant dire que n'est pas géomancien qui veut, et qu'il faut s’en ingurgiter de la pratique divinatoire pour arriver à ne pas mélanger les traits et les points... Mais le jeu en vaut la chandelle, car le chômage, le géomancien connaît pas : dates de mariages, enterrements, orientation des sépultures, des monuments, des maisons, maladies, affaires..., et j'en passe et des meilleures ! Le géomancien est mis à toutes les sauces, et notamment quand il s'agit de lire les prévisions de notre vie pour l'année nouvelle. Comme je ne suis pas géomancien, je me contente de ce que la littérature horoscopique ait pu m'offrir...

Bon appétit !

Je me suis d'abord intéressé au Serpent, bête peu sympathique pour un Occidental, dont la culture judéo-chrétienne, malgré les siècles de laïcité, renvoie toujours au coup de Jarnac dont il fut l'auteur contre notre Ève ancestrale.
Pour le Vietnamien, outre l'animal qui présidera aux destinées de cette année, le serpent est d'abord un mets succulent que l'on partage entre amis dans des restaurants spécialisés. Je connais notamment un quartier de Hanoi, ancien village absorbé par la mégapole, où le serpent est persona grata.
Je me souviens y avoir été pour la première fois, il y a vingt ans, lors de mon arrivée au Vietnam. C'était une façon de me bien recevoir que mes hôtes vietnamiens veulent manifester en m'invitant cordialement à des agapes saurophidiens. En guise d'accueil, on me pousse vers une citerne en ciment au fond de laquelle grouille un amas de serpents qui se livrent à une orgie que n'aurait pas reniée la Rome antique. Avec un sourire chaleureux, le maître de maison m'invite à y plonger la main pour saisir l'animal qui semblerait convenir à mon appétit. N'ayant ni appétence reptilienne, ni conviction que malgré les affirmations, ces "braves bêtes" soient totalement inoffensives, je décline l'offre à l'argument que n'y connaissant rien, je laisse mon hôte choisir lui-même notre repas !
En une seconde, la main plonge dans le magma écailleux et en retire un long reptile qui semble déjà résigné à être le plat de résistance du déjeuner...

Le serpent est d'abord un mets succulent que l'on partage entre amis dans des restaurants spécialisés. 

Je vous passe les détails du serpent dépouillé en direct devant moi, du verre de l'amitié que l'on me propose, cocktail d'alcool et de sang du serpent, et qui est censé donner forte virilité à l'honnête homme !

Malgré le peu d'appétit qui me reste après avoir survécu à toutes ces épreuves, je dois faire honneur aux plats qui se succèdent sur la table : serpent frit, bouilli, sauté, rôti, haché... J'ignorais qu'il pouvait y avoir autant de façons de consommer l'animal !

Depuis cet épisode, je n'ai jamais plus avalé du python ou l'un quelconque de ses congénères...

Cependant, à l'aube de l'année du Serpent, je suis un peu inquiet : pourvu que cette bestiole n'ait pas une mémoire d'éléphant et ne profite de son statut particulier pendant un an pour se venger de mon opiophagie !

À votre santé !



Heureusement, le Serpent, celui qui fait partie des 12 animaux sélectionnés par l'Empereur de Jade, me paraît plutôt sympathique. Symboliquement associé à la sagesse, la culture, la réflexion, la créativité, la connaissance de soi, il ne saurait qu'être de bonne compagnie !

D'ailleurs, il semblerait que, sous ses auspices, l'année 2013 devrait être "caractérisée par un calme relatif et par une certaine sagesse collective. On commencera à se rendre vaguement compte de la futilité de l'agitation humaine, et on se sentira plus porté vers la philosophie et la méditation". Ah, voilà qui me satisfait ! Poussons un peu plus loin et regardons ce que, moi Buffle, je peux attendre de particulier de ce serpent philosophe...

D'abord, comme le dit le dicton "Vaut mieux bonne santé que grande richesse", alors allons voir mes espérances de ce côté. "Avec le gentil astre Tu Vi trônant dans un de vos secteurs de santé, vous n'aurez rien à redouter". Magnifique, formidable, j'exulte, je trépigne de joie. Grâce au serpent, me voilà avec une santé de fer cette année. Finie la sale bronchite qui m'a clouée au lit pour le Têt Tây (Nouvel An du calendrier solaire), finie l'arthrose, les courbatures, l'insuffisance respiratoire, la cardiopathie, la jaunisse, la sinusite et les démangeaisons. Je vide mon armoire à pharmacie, j'incinère mes antibiotiques, j'oublie mes vitamines ! Je revis !

J'ai cependant l'impression que l'aimable reptile me garde un chien de sa chienne, car une petite phrase tempère mon enthousiasme : "Seul point à surveiller : une certaine difficulté digestive". Mais puisque j'ai juré de ne plus jamais manger du serpent, il n'y aurait pas moyen de s'arranger un peu sur ce coup là ?

Mais comme "le travail c'est la santé", il me semble important de savoir si je dois me tuer au travail ou non ! Et là, ça se complique un tout petit peu : "Avec l'astre Thiên Phuc en cet aspect, vous pourrez envisager votre avenir professionnel avec confiance. Veillez simplement, dans ce domaine comme dans d'autres, à ne pas vous laisser trop influencer par l'astre Cu Môn : si vous vous montrez trop exigeant, vous ne profiterez pas à fond du soutien de l'astre Thiên Phuc". Facile ! Sauf que hormis savoir que Cu Môn est le 8e et Thiên Phuc le 84e des 111 astres de l'astrologie vietnamienne, je n'ai pas de relations privilégiées avec l'un ou l'autre. Moi, je veux bien me méfier de Cu Môn, mais à part brûler en son honneur chaque matin une centaine de bâtons d'encens dans chaque pièce de ma maison, je ne vois pas très bien comment faire ?

Bon, il est temps que je referme mon livre de divination et que je médite sur tout cela. Mais je ne vous quitterai pas sans vous avoir souhaité une merveilleuse année du Serpent, qu'elle porte le plus beau de vos rêves et le plus doux de vos bonheurs...

Gérard BONNAFONT/CVN



Tết 2013

Bonjour TLM,

Le 9 janvier, nous sommes allés fêter le Tết à Nancy, cette fête était organisée par l'Association des Etudiants Vietnamiens de Nancy-Metz.

Nous avons passé une belle et joyeuse soirée, nous y avons retrouvé la joie, l'ambiance et la nourriture Vietnamienne qui nous manque tant.

Veuillez m'excuser pour la mauvaise qualité de quelques vidéos faites avec mon APN, la batterie du caméscope m'a lâchement laisser tomber !





samedi 16 février 2013

Reportage photo : Le concours de cuisson de riz de la fête de Thi Câm

Chaque année, le concours de cuisson de riz de la fête de Thi Câm (district de Tu Liem, Hanoi) est organisé le 8e jour du 1er mois lunaire. Ce concours évoque l’histoire de Phan Tay Nhac, général du 18e roi Hùng, qui apprit bien des choses à ses soldats, en particulier comment cuire le riz dans des conditions difficiles.

La règle du jeu veut que l’on ne dispose que de paddy et de bois, et pas d’eau à proximité ni de feu. Le concours comprend trois phases : les concurrents doivent d’abord décortiquer le paddy et piler le riz, puis faire du feu et aller chercher de l’eau pour la cuisson, et enfin cuire le riz. Chaque équipe se compose de dix participants, hommes et femmes, qui se répartissent les tâches.

La première phase consiste donc à décortiquer le paddy. Un coup de tambour donne le signal et les équipes se mettent à piler et à vanner le riz. Le vainqueur est celui qui, le premier, obtient du riz blanc.

Pour la deuxième phase, il faut faire du feu et aller chercher de l’eau. L’allumage du foyer se fait avec deux morceaux de bambou frottés l’un contre l’autre - c’est la partie la plus difficile du concours. Les chercheurs d’eau, quant à eux, doivent courir près de 1000 m jusqu’à un lieu où l’on a préparé quatre jares d’eau. L’équipe gagnante est celle qui, la première, rapporte feu et eau.

La troisième phase, enfin, est la cuisson du riz. L’équipe gagnante est celle qui apporte la première le riz bien cuit, qui est ensuite déposé sur l’autel du génie tutélaire du village.

Cérémonie d’ouverture de la fête dans la maison communale.

 Pilon et mortier sont utilisés pour décortiquer le paddy et piler le riz.

Les femmes préparent du riz pour la cuisson.

 Allumage du feu, avec une technique qui date de l’âge de pierre !

  Les hommes allument le foyer.


 Un vieillard encourage les cuisiniers.

 Le riz est bien cuit.

 La cour de la maison communale est remplie de visiteurs.

 Le jury est composé d’anciens du village.

Le riz de l’équipe gagnante est offert au génie tutélaire du village.


Source : VNP



jeudi 14 février 2013

Contes et légendes : La légende de la Carpe qui se transforme en Dragon

Chaque année la saison des pluies, l'Empereur de Jade ordonnait aux dragons de faire jaillir de l'eau sur la terre pour permettre aux paysans de planter du riz. Comme les dragons n'étaient pas nombreux, ils ne pouvaient bien accomplir leur devoir.

C'est ainsi que les Mille êtres durent plusieurs fois supporter des sécheresses de plusieurs années. L'Empereur de Jade décida alors organiser un concours entre tous les animaux, et particulièrement entre les poissons et les crevettes, pour qu'ils puissent se transformer en dragons.

Chaque animal devait franchir trois échelons de vagues. La tanche réussit à franchir la première vague mais échoua à la seconde. La crevette fut plus talentueuse, elle passa sans encombre les deux premiers effets de la transformation en dragon se firent sentir.

Les écailles lui couvrirent le corps, des pinces lui poussèrent sur la tête, mais lors du troisième saut elle échoua et retomba à la renverse si durement qu'elle planta la tête dans le sol, que les entrailles lui remontèrent à la tête et son dos resta courbé à tout jamais. Puis vint le tour de la carpe.

Elle prit son élan et franchit d'un seul trait les trois échelons de vagues. Alors elle traversa en vainqueur la Porte de Vu Mon et se transforma en dragon comme promis.

Depuis lors toute personne qui a une bonne chance est comparée à cette carpe victorieuse.





mardi 12 février 2013

Gastronomie : Bánh chưng frit et porc au caramel

Il y a quinze jours, j’ai rencontré Huong, une charmante étudiante vietnamienne qui fait un "Master 2 Linguistique Sémantique Textuelle", rien que ça.

La semaine dernière, elle m’a offert un Bánh chưng pour le têt.



Pascale l’a marié avec du porc au caramel, mariage réussi au delà de mes espérances.


Merci Huong pour ce moment de plaisir que tu nous as offert.

Il faut savourer les plaisirs simples, ce fut le cas hier soir. 



dimanche 10 février 2013

Chúc Mừng Năm Mới !!!

Bonjour TLM,

Que cette nouvelle année vous soit douce et belle !!!
Que des "enfants d'ailleurs" trouvent la chaleur d'une famille !!!





samedi 9 février 2013

Reportage photo : Le Tết des H’mông à Long Luông

  Le 2e jour du Têt, le beau-fils rend visite à son beau-père pour le remercier d’avoir mis au monde sa femme et l’avoir élevé.

Le coq est un animal sacré qui ne peut manquer pour les rites du Têt des H’mông.

 Culte rendu au génie de la porte d’entrée.

 Le papier est collé sur les outils de travail, puis les mettre sur l’autel en signe de remerciement après une année de travail.

 Nettoyage de l’autel et de la maison pour accueillir une nouvelle année.

Préparation des gâteaux ronds de riz gluant dày.

 La joie pendant le Têt.

 Jeu de la toupie.

 Le lancer du pao.


Source : VNP



jeudi 7 février 2013

Jeux des enfants Dzao Tiên pendant le Tết

Lorsque le printemps arrive, les gens de l’ethnie Dzao Tiên à Phiêng Luông, dans le nord du district montagneux de Môc Châu, se préparent à leur Têt (Nouvel An lunaire traditionnel). Les enfants sont les plus excités.

Pendant le Têt, le peuple Dzao Tiên confectionne des gâteaux de riz gluant et organise de nombreux rites cultuels, comme la cérémonie pour une récolte abondante... Les enfants portent leurs plus beaux vêtements traditionnels et jouent à des jeux folkloriques. Ils se retrouvent souvent dans la cour du patriarche du village ou dans les vergers de pruniers et de pêchers. Ils s’affrontent dans des concours de grimper aux arbres, de cueillette de prunes, de saut en longueur… Leurs rires résonnent contre les collines alentours.

 Sourires éclatants des enfants Dzao Tiên pendant le Têt.


Pendant le Têt, les enfants Dzao Tiên portent des vêtements traditionnels ornés de nombreux motifs colorés et de bijoux.

Les petites filles prêtes à saisir au vol les prunes lancées par les garçons.

Les enfants jouant à "la queue leu leu".

Saut en longueur.

Un garçon Dzao Tiên prépare sa tenue avant de sortir avec des amis.

Les jeux traditionnels pendant le Têt aident des enfants à fortifier leur santé et à se rappeler de leurs ancêtres, qui ont émigré sur ces hautes terres.

Enfants jouant dans un vergers de pruniers.

Un des jeux qu’ils préfèrent est "à la recherche d'une bonne colline". Ils forment une ligne, puis se déplacent et chantent des airs critiquant ceux qui sont paresseux. Si l’un d’eux tombe, ils s’exclament "C’est une bonne colline !". La compétition de cueillette de prunes est réservée aux garçons. Le gagnant est celui qui en a cueillies le plus grand nombre où les plus grosses.

Pendant le Têt, les enfants participent généralement au "saut en longueur". Dans la cour du patriarche du village, ils sautent avec enthousiasme et ne rentrent chez eux qu'à la tombée de la nuit. Ils ont leur propre banquet comme les adultes avec des gâteaux de riz gluant, de la viande grillée, mais ne sont pas autorisés à boire de l'alcool de riz. Ils se rattraperont à l’âge adulte…

Les Dzao Tiên pensent que les enfants qui gagnent ces concours auront une bonne santé durant la nouvelle année et pourront aller travailler dans les champs lointains pour ramasser les prunes et aider leurs parents.


Source : VNP



mercredi 6 février 2013

Reportage photo : Les couleurs splendides de la rue Ong Dô (rue des lettrés)

 
Les lettrés âgés se passionnent pour chaque trait de leur pinceau.

Les visiteurs ont le plaisir de leur demander des lettres les jours de printemps.

Un lettré qui calligraphie avec soin.

Le spécialiste des lettres Hán - Nôm Cung Khac Luoc explique l’art de la calligraphie traditionnelle.

Les jeunes filles demandent des lettres en promenade printanière.

Outre les lettrés âgés, on voit des jeunes lettrés appelés avec affection "Lettrés du temps"

Demander des lettres, un trait culturel du Têt viêtnamien.


Source : VNP